Désaveu ou scission au sein du parti présidentiel ? Un procès- verbal constatant les carences du TIM a été rendu public par un conseil national renforcé (« nohatevenina »), dirigé par les Joseph Yoland (député élu à Nosy-Be), Jean Théodore Ranjivason (membre du Bureau politique), Eliane Naike (sénateur de Morondava), Jeannot Randrianaivoarivony (député élu à Antalaha) et Hasimbola Razafindrakoto (député élu à Amparafaravola).
« Ces derniers jours, plusieurs réunions ont été tenues afin de remettre l’horloge du TIM à l’heure ». En tant que parti politique qui a un rôle à jouer dans le développement de Madagascar. Mais surtout en tant que parlementaires qui représentent en grande partie la population malgache. Le 8 juin dernier, une lettre avait été adressée au président national, Solofonantenaina Razoarimihaja, pour qu’il rende compte sur la non-tenue du Conseil National. Un conseil qui aurait dû avoir lieu en 2006, selon les statuts du parti.
La gestion en question
Les recommandations du dernier Conseil National du TIM (2004) avaient stipulé plusieurs points que ni le Bureau National ni le président national n’ont tenus. Entre autres, la nomination du Secrétaire général par le Bureau, poste vacant jusqu’à aujourd’hui ; la nomination de six membres - selon leur vocation - par le Président national ; aucun limogeage ou tout simplement une vacance de poste n’a été prise en compte. D’autre part, la réunion ordinaire du conseil national n’a pas été respectée, à savoir tous les 2 ans (article 8.2.2 du statut). Ce qui explique l’inexistence de programme d’activités.
Les parlementaires à vau-l’eau...
Malgré les demandes explicites des parlementaires députés, l’homogénéité des visions TIM est perdue de vue, puisqu’aucun accord n’est possible. « Le président, ou tout simplement le bureau politique, ne nous accorde aucune réunion de mise au point avant chaque prise de décision ».
De ce fait, le conseil national élargi constate que « le parti boite », que « le parti est concrètement absent et n’apporte aucun soutien au gouvernement ». Enfin, puisque le TIM n’existe pas de manière permanente, les membres ne peuvent se développer, ni apporter leur part dans le développement de Madagascar, en l’occurrence dans la réalisation du « Madagascar Action Plan ».
Razoarimihaja n’est pas désavoué
Le président national, Solofonantenaina Razoarimihaja, n’a pu donner sa version des faits. Il a été injoignable au téléphone. « Il s’agit uniquement de structure, explique Jean Théodore Ranjivason. Nous voulons tout simplement remodeler le Parti, pour qu’il en sorte encore plus renforcé. Dans quel but ? l’équilibre avec le gouvernement ».
