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Economie

Equilibre budgétaire

Un parcours pas évident pour Madagascar

jeudi 5 octobre 2017 | Ny Aina Rahaga

La Fondation Friedrich Ebert à Madagascar ainsi que la GIZ, agence de coopération allemande, ont organisé hier une conférence-débat sur « les difficultés liées à l’atteinte de l’équilibre budgétaire » durant laquelle l’ancien ministre des Finances des Etats de Berlin et de Brême, en Allemagne, Ulrich Nussbaum, Mamy Ravelomanana, enseignant chercheur et Mialy Lanto Razafinimanana, Directeur général du budget au niveau du ministère des Finances, ont tour à tour abordé le sujet. De l’intervention de ces trois conférenciers, il en est ressorti que certaines concessions devront être faites si Madagascar veut atteindre un équilibre budgétaire. Madagascar a en effet actuellement un grand déficit budgétaire et fait partie des pays les plus endetté au monde. Cette situation est favorisée par les choix de priorités de l’Etat en matière de dépenses ; le fait étant selon le Dr. Ulrich Nussbaum que la majorité du budget de l’Etat est affecté aux dépenses de fonctionnement.

Malgré cela, l’Etat malgache n’arrive quand même pas à faire fonctionner les services de base qui sont nécessaires voire primordiaux pour la population. Pour palier à cette situation, l’ancien ministre des Finances de Berlin a donné l’exemple à partir de son parcours. Selon ce dernier, Berlin était déficitaire de 63 milliards d’euros en 2009. Pour résorber ce déficit, un frein à l’endettement a été mis en place pour 2020. Outre cela, celui-ci a également évoqué des possibles concessions à faire au niveau de l’administration publique, notamment en matière de diminution des salaires et avantages des fonctionnaires qui font le plus gros du budget de l’Etat. Et en parallèle, il a fallu que l’Etat ajuste ses priorités.

L’exemple cité fut la Jirama qui a du être subventionnée par l’Etat depuis ces dernières années. Aussi, au lieu de subventionner la Jirama, l‘Etat pourrait économiser cette somme et l’affecter à des investissements pour la société d’Etat, quitte à ce que la Jirama fonctionne mal durant un temps donné. Sacrifice nécessaire si l’on veut que la situation change. Enfin, il serait également dans l’intérêt de l’Etat pour l’équilibre du budget d’augmenter la pression fiscale. En effet, Madagascar se situe encore en dessous de la moyenne en Afrique subsaharienne en la matière qui n’est pourtant que de 12% actuellement.

Face à toutes ces mesures préconisées, il apparait que le parcours n’est point évident pour la Grande ile. En effet, on ne s’imagine pas que les fonctionnaires puissent faire des concessions sur leurs acquis. Par ailleurs, les entreprises malgaches ainsi que les foyers ont encore des difficultés face aux paiements des impôts, hormis les problèmes de corruption y afférent. Quid de la volonté étatique et de la capacité du régime actuel pour faire accepter toutes ces réformes.

8 commentaires

Vos commentaires

  • 5 octobre 2017 à 09:19 | olivier2 (#9829)

    Ils sont Sympas et touchants de candeur nos amis allemands..

    Commençons par le plus simple : dresser un constat.

    Si 8% ( et encore, je suis TRES optimiste) payent des impôts et 92 % ne peuvent pas..

    A votre avis, est il POSSIBLE de faire fonctionner tous les services de l’état pour 100% de la population ?

    Alors quand vous y ajoutez les détournements ..le budget de l’armée, de l’assemblée national (et j’en passe et des meilleures..)...

    Est il RAISONNABLE de croire que la pression fiscale est la solution ?
    Comme si des fonctionnaires - corrompus depuis plusieurs générations - vont permettre d’augmenter le débit de remplissage du tonneau des DANAIDES ..qui se videra probablement aussi vite !

    Non Cher ULRICH..

    Dans un premier temps, il faut encourager l’investissement par TOUS les moyens, pour que les entreprises se substituent - sur certains sujets - à un état voyou et totalement défaillant..

    Sans entreprises pas d’emploi..pas de salaires..etc..

    Enfin, on peut REVER..

     :)

    • 13 octobre 2017 à 14:09 | kartell (#8302) répond à olivier2

      Nos nouveaux amis allemands sont des doux rêveurs en voulant donner des leçons de rattrapage à une gouvernance de ripoux/pieds-nickelés ( les conseilleurs ne sont toujours les payeurs !)….
      Touchant, ce matin, d’apprendre que les « dons offerts » par la première dame pour cette épidémie étaient, en réalité, 100% onusiens dont les étiquettes avaient été mal décollées !….
      Ou ce conseiller proche de sa majesté dont le garage personnel regorgerait des plus luxueux 4X4 de la planète automobile !…
      Difficile dans ce contexte de croire un seul instant que ce naïf allemand puisse convaincre en haut lieu et surtout éberlué d’imaginer que ce téméraire n’ait pas ouvert un seul livre d’histoire !…
      Notre histoire est barbouillée par ces visites de polichinelles qui imaginent qu’il suffit de prêcher la bonne parole pour qu’elle soit écoutée, mais surtout, incommodé de constater que ces différents représentants de la communauté européenne se conduisent de la sorte en la ridiculisant un peu plus, chaque jour !…

  • 5 octobre 2017 à 10:25 | Isandra (#7070)

    Les Allemands les prêcheurs de budget équilibré,...mais, comment pensent ils arriver à convaincre le pays pauvre comme Madagascar,...alors qu’ils n’arrivent pas à convaincre leur voisine la France 6ème puissance mondiale qui reste jusqu’à maintenant notre exemple, lien maternel oblige...?

    C n’est vraiment pas évident, pour ne pas dire impossible,...

  • 5 octobre 2017 à 10:33 | punchline (#9673)

    quoi ? ces conférenciers proposent le blocage de salaire , et la reduction des depenses de l’État, dans un pays où :
    - 90% de la population ne mange qu’une fois par jour
    - 95% n’arrive plus à se soigner
    - 98% n’a pas de lieu d’habitation décent, font ses besoins dans la nature ou dans de latrines d’un autre âge

    monsieur les conférenciers, le problème est ailleurs, ce n’est pas dans les dépenses, mais c’est plutôt dans les ressources (taux de recouvrement, fuite des capitaux....)

    j’ai mes connaissances économiques aussi gros, alors stay safe, keep cool avec vos propositions

  • 5 octobre 2017 à 11:39 | Jipo (#4988)

    Bonjour .
    Ce qui est « evident » c ’est que tout ce qui est investi à Dago s’ évapore comme neige au cirque rouge.
    Ce qui est évident c ’est que comme les rats attirés par tout ce qui brille, des qu’ il y a de l’ argent , il est détourné systématiquement à des fins égoïstes, irresponsables, et inacceptable.
    Tous ces fonctionnaires payés à quasiment rien faire, avec la sécurité qui va avec est à revoir entièrement, payés au résultat !
    Concernant la zirama, idem, un gouffre que certains entretiennent depuis toujours, à l’ image de Air Mad .
    Reconnaitre que gérer, entretenir & prévoir est totalement incompatible avec la mentalité vita gasy .
    Le Malgache vit au jour le jour, et les 24h00 ne sont pas suffisantes pour penser au lendemain, tant que cela sera, aucun avenir n’ est envisageable, à l’ image de chasseurs cueilleurs ...
    L’ irresponsabilité couplée avec l’ avidité sont le duo gagnant qui perdure depuis 50 ans , voir bien antérieur .
    Il n’ y a qu’ à voir les désidératas des dépités, pour s’ en rendre compte !
    leur seul objectif : des 4#4, il y a vraiment,t des coups de pompes qui se perdent .
    Virez moi tous ces arrivistes, place au jeunes !
    D’ autre part une politique sur la démographie est plus qu’ urgente , à croire qu’ ils n’ ont rien d’ autre à faire que de se comporter comme des lapins, et le pire : trouver ça bien !!!
    Responsabiliser toutes ces entités est une priorité ainsi que des programmes clairs avec devoir de résultat.
    Tant que cela ne sera , vous pourrez gaspiller salive, voyages, conférences, colloques, réunions, vous ne ferez que cautionner une gabegie nationale , qui a plus qu’ assez duré !
    Mais bon : I had a dream...

  • 5 octobre 2017 à 23:33 | SNUTILE (#1543)

    Ce n’est pas la volonté de corruption qui freine Madagascar. C’est l’organisation d’administration qui n’a pas atteint sa maitrise.
    - Absence de recensement annuel comme référence de production.
    - Absence d’homme et de femme compétentes et volontaires pour administrer
    - Absence de cadre pour des rappels quotidiens à l’ORDRE
    - Absence de pépinières mêmes de ces hommes et femmes ci-dessous dont le pays a besoin
    * Combien de fonctionnaire a passé son niveau de concours pour son poste ou qui détient le diplôme ou même l’expérience d’autodidacte pour son poste ?
    L’Allemagne est ordonnée car en compétition avec ses voisins qui ne lui fera pas de cadeau en cas de manque de travail : Nager ou couler (en esclavage dit l’anglais) quand l’allemand dit « c’est en travaillant que le fer se forge » (en isolement dit l’allemand), Travaillez, prenez de la peine :
     C’est le fonds qui manque le moins (en encourageant dit le français). Et voilà sans courage, c’est l’héritage qu’il ou elle veut s’attaquer. Non, Non et NON.
    L’éducation collective doit prendre le dessus sans que l’intellectuel malgache ignore le paysan travailleur, ni l’investisseur de cœur, ni qu’aucun travail producteur est inutile par rapport à l’administration qui demande aujourd’hui l’intelligence universitaire.

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