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Economie

Le Plan de développement de Tsimiroro

Un pan du voile est levé

lundi 20 avril 2015 | Bill

Le contrat de partage de production étant confidentiel, la conférence de presse des contractants du vendredi 17 avril 2015 a tout de même permis d’en savoir un peu plus sur les programmes et projets sociaux ayant trait à l’exploitation du bloc 3104 de Tsimiroro. La compagnie Madagascar Oil prévoit dans une première phase un investissement de 400 à 500 millions de dollars. Elle s’est fixé comme objectif premier d’écouler ses produits sur le marché local, notamment de ravitailler la JIRAMA ; 100 000 barils sont aujourd’hui prêts à l’emploi. Aucune échéance en vue de l’exportation n’a été donnée sauf qu’à chaque nouvelle étape du Plan de développement il faut obtenir un permis environnemental et exécuter tout ce que cela requiert et suppose.

La capacité de production de Madagascar Oil croîtra progressivement durant une période de 3 à 5 ans et c’est à partir de ce moment que les deux parties contractantes examineront le partage du « Profit pétrolier ». Cela n’empêche qu’entre temps, la compagnie s’acquitte de ses devoirs fiscaux et autres contributions auprès des démembrements de l’Etat et collectivités décentralisées (redevances et taxes diverses).

Comme l’acheminement du produit à destination du marché local s’effectuera par voie terrestre, Madagascar Oil doit faire en sorte que la route nationale N°1 bis (Tsiroanomandidy-Tsimiroro-Maintirano) soit praticable toute l’année. La compagnie pétrolière promet aussi de développer des projets en faveur des populations environnantes, des activités génératrices de revenus (semences, engrais, emplois directs et/ou indirects) et l’électrification des localités de Folakara, Ankisatra et de la commune d’Ankondromena ; certaines de ces localités ont déjà bénéficié de la connectivité téléphonique. Sans fixer de date, le DG de Madagascar Oil ajoute que Maintirano ne sera pas en reste.

D’après le ministre Lalaharisaina, l’Etat malgache exercera un contrôle rigoureux dans l’exécution du Plan mais promet en même temps, un appui dans sa mise en œuvre pour que l’exploitation puisse avoir des impacts réels de développement du pays.

8 commentaires

Vos commentaires

  • 20 avril 2015 à 08:28 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    - « Je souhaite de la réussite == »pour l’exploitation du bloc 3 014« de TSIMIRORO ».
    (-« Il n’y a pas de réussite qu’à partir de la vérité »,Charles De Gaulle,extrait de ses mémoires-)
    - Je vous souhaite « BONNE CHANCE ».pour pouvoir distribuer équitablement les fruits de nos ressources naturelles.

    - « VIVE MADAGASCAR ».

    Basile RAMAHEFARISOA-1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 20 avril 2015 à 08:30 | Be-Tsikera (#8458) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Vive le PADESM et ses héritiers !

    • 20 avril 2015 à 14:29 | Razily (#253) répond à Be-Tsikera

      Inona ihany ity « vive le PADESM et ses héritiers »ity ê ! Tsy fantatrao angaha fa ireo no tsy nanaiky hitaky ny fahaleovantena niaraka tamin’ny MDRM, namadika ny tolona ? ireo no nanondro ireo MDRM tao Moramanga, ka maro no maty.
      Tamin’ny fotoana tokony hanondroana olona iray hisolotena ny Tanindrana, tsy nisy nanaiky : isan’izany i Tsiranana. Ireo no nikasa hanangana ny « Fanjakana mizaka tena (états autonomes fédérés)hiarahan’ny Malagasy sy frantsay mitondra » (sic) -gazety Voromahery faha-44- tamin’ny 3 Mey 1947-
      Ianareo taranaky ny PADESM dia mila mandini-tena, hanova fihetsika hanavotana ity Firenena ity. Fa izao no vokatry ny fiarahana tamin’ny frantsay.

  • 20 avril 2015 à 08:37 | Bemakely (#2060)

    Si techniquement, les équipements de la JIRAMA peuvent fonctionner avec les huiles lourdes produites par Madagascar Oil, ça pourra être une solution à plus ou moins long terme de notre problème actuel de délestage. Pour ce qui est de l’exportation, je suis assez sceptique vu que l’offre en produits pétroliers dépasse actuellement largement la demande, ce qui cause l’effondrement actuel du cours.

  • 20 avril 2015 à 10:42 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    Espérons que l’état ne deviendra pas une vache à lait pour Madagascar Oil à travers sa société largement déficitaire ou moribonde (JIRAMA).

  • 20 avril 2015 à 13:55 | meloky (#637)

    PAS LA PEINE D’ESPERER OU SOUHAITER LA REUSSITE, NOUS AVONS LES RESSOURCES, LE RESTE A FAIRE C’EST DE LES BIEN « ADMINISTRER » ET SI LES MALAGASY N’ONT PAS SATISFAITS SUR LES ’DEAL", LE GOUVERNEMENT DOIT ASSURER QUE CES BESOINS EN ENERGIE SOIENT SATISFAITS !!!

    C’EST NE PAS LE NOMBRE DE DOLLARS QUI COMPTE, MAIS L’EBOLUTION TOTALE DES DELESTAGES DE TOUT GENRE DANS LES TERRITOIRES DE LA GRANDE ILE.

  • 20 avril 2015 à 18:31 | VVSII (#7949)

    Bonjour,

    Et une de plus. Qui elle aussi appartient au peuple. Oui, voilà donc une richesse de plus dont l’exploitation n’est pas transparente. Quand des journalistes déclarent que le contrat de partage de production est confidentiel, j’affirme pour ma part que les autorités nous prennent pour des jambons. Avec la complicité à minima passive de cette profession que l’on nomme partout ailleurs le quatrième pouvoir et qui a pour mission d’aller dénicher la moindre information là où elle se trouve, pour ensuite la délivrer aux citoyens. Vu le climat de suspicion général que traverse le pays, il ne faudra pas s’étonner, une fois de plus, des affirmations de magouille, combine ou autre corruption qui sans aucun doute fleuriront.

    Partout ailleurs, les contrats de partage de production sont accessibles via la toile. Pour exemple, un contrat liant la république du Congo et la société Elf où le Profit Oil est partagé à « 50-50 » entre l’état et la compagnie : http://www.itie-congo.org/images/cpp/cpp_madingo.pdf

    C’est bien beau de pérorer quant aux montants de l’investissement et d’annoncer avec fierté les quelques USD 500 millions même s’ils vont assurément faire du bien à l’économie malgache. Mais Cost Oil oblige, cet investissement sera de toute façon « récupéré ». Ce qui est important c’est, je le répète, le Profit Oil, les proportions du partage, pour espérer envisager ce que cette exploitation va effectivement rapporter. En bref quelle somme va rentrer dans les caisses de l’état et profiter au peuple.

    Pour ce qui est de l’aide apportée à la Jirama, nous n’en connaissons pas non plus les tenants et les aboutissants. Et je n’envisage pas une seule société au monde qui ferait « cadeau » de sa production. Le fermier bien que société publique paiera comme tout le monde le « carburant » qui lui sera proposé. Cela pourrait bien devenir à terme une bonne affaire. A la condition expresse que le prix du baril reprenne des couleurs sur les marchés internationaux. Le Brent cote à USD 63,5 ce matin. Il cotait à USD 115 il y a un an. Malheureusement pour Madagascar et … la Jirama, l’exploitation des sables bitumineux reste « sale » et chère. Même si les ministres concernés du Moyen Orient prédisent une remontée du prix du baril, une bonne gestion ne peut s’appuyer sur des promesses. Dans le contexte actuel, le prix des produits pétroliers « extérieurs » est bien plus concurrentiel. D’ailleurs le fait de n’avoir pour le moment aucun client à l’export devrait nous mettre la puce à l’oreille. Ici la question de l’offre et de la demande est dépassée par celles du prix, du coût de production. La « pauvre » Jirama se verra-t-elle obligée de payer un carburant trop cher uniquement parce qu’il est malgache, quand nous sommes le seul pays au monde où l’essence augmente ?

    Cela nous ramènerait aux grands principes politiques et économiques du socialisme forcené de Ratsiraka. Qui sévissent encore dans tant d’esprits définitivement atteints, ultranationalistes, sectaires et attardés, refusant et la qualité et l’ouverture au monde : « Tant pis si c’est nul, du moment que c’est gasy »... Et qui ne vivent leur attachement au pays que par l’expression dans la langue maternelle pourtant à la portée de tout un chacun, argument on ne peut plus « mondialiste », dépassé, qui tend à prouver l’absence de fond, si tant est qu’on y revienne quotidiennement, et plutôt deux fois qu’une. Quid de l’investissement personnel, des emplois créés à l’occasion, de l’impôt réglé au pays ? Néant absolu. A part les 20 euros versés mensuellement à la grand-mère d’Antsirabe via WU, c’est « Palabrez gasy » ! A tout bout de champ. Leçon bien apprise... dans les années quatre-vingt. Tout en économisant pour les grandes études du dernier morveux avec l’anglais, le français voire l’espagnol et le mandarin en option. Aura-t-il le niveau ? L’espoir fait vivre. Mais si tel n’était pas le cas, il faudra aussi penser au bakchich qui valide le diplôme. Décidément que vive le Saint-Jo, dans un pseudo « allégorique » étonnement catho, français. Logique gasygasy ! Oubliant au passage qu’on ne peut vivre sa culture sur le net où trolls et bling-bling ont pris le pas, et que l’on y est vite débordé par des questionnements métaphysiques, babaziens, à savoir la marque du canif de Nabila ou le nombre de mètres carrés de tissu nécessaires à la confection du string de Kim. Omettant aussi par manque de savoir vivre, que les sites sur lesquels ils débitent leurs âneries sont d’expressions française, anglaise et qu’il est ô combien important d’informer le reste du monde pour qu’enfin les peuples d’ailleurs refusent la duplicité, la complicité qui lient leurs gouvernants aux nôtres. Parce que malheureusement Madagascar ne s’en sortira pas seule et que nous avons besoin de l’étranger.

    Les exemples extérieurs devraient aussi nous inciter à la prudence. Si les grandes compagnies pétrolières continuent à engranger des bénéfices énormes, elles connaissent de grandes difficultés dans leur branche raffinage. A l’instar de Total qui y perd USD 200 millions par an. Ces paramètres sont-ils pris en compte par Madagascar Oil ? Ou alors comme pour Air Mad, cache-t-on la misère avec un petit ATR quand ce sont des long-courriers fiables qui font défaut. Avancera-t-on encore une fois, le nez dans le guidon gasy, sans évaluer les contextes internationaux et la complexité d’un marché hautement concurrentiel où l’on se heurte à des politiques d’état indiscutablement appuyées par les plus puissants lobbies que peut connaître la planète ? D’autant que la Chine et la Russie envisagent de révolutionner le secteur dans un partenariat visant à concurrencer une OPEP par trop « américaine, européenne, occidentale ».

    Entre autres le paramètre environnemental. Malgré les déclarations de bonnes intentions, il est clair que cette industrie aura un impact considérable si ce n’est définitif sur notre environnement. Cette exploitation reste avec le charbon et les gaz de schiste, une des plus contraignantes de l’industrie des énergies fossiles. Nous avons dores et déjà perdu notre forêt. Nous ne sommes pas loin de voir disparaître à jamais nos lémuriens, nos tortues... Et les inondations dernières devraient nous inciter aux principes de précaution. Même si l’hypocrite Fitia de Mialy en profite pour distribuer quelques repas, outrepassant l’interdiction grotesque d’un gouvernement soucieux, en cette période préélectorale, de garder la main grâce à l’appui d’un BNGRC pourtant « pauvre » et donc impuissant.

    Sans compter sur le fait que Paris 2015 / COP 21 approche à grands pas. Quelle sera la position de notre président lors de cette grande joute diplomatique ? Suivra-t-il le sens du vent ou défendra-t-il bec et ongles Tsimororo ? Sait-il seulement que même la Chine et les US semblent vouloir changer leur fusil d’épaule ? Peut-il imaginer qu’au delà du GIEC, c’est bien l’armée américaine qui alerte aujourd’hui du risque climatique ? A-t-il conscience qu’en 2012, entre tornades et ouragans, les catastrophes « naturelles » ont coûtés aux seuls Etats-Unis, la modique somme de USD 200 milliards, soit vingt fois plus qu’il y a vingt ans ? Touchées irrémédiablement au portefeuille, l’argument financier faisant enfin mouche, ces nations prennent conscience de l’urgence, de la nécessité de la fin de l’exploitation des énergies fossiles et de la préservation des surfaces agricoles, sans oublier une maîtrise certaine de la natalité. Cinq ou six enfants par couple malgache, quand ce n’est pas beaucoup plus, ça ne va pas le faire très longtemps, malgré ce que peut en dire le premier chef d’église venu.

    Cette industrie naissante dans notre pays, représentant un des piliers du développement pensé par nos gouvernants, risque donc bien de ne pas survivre à son seul décollage. Gouverner étant prévoir, se pose donc la question du plan B. Existe-t-il ? En attendant d’en rendre compte, il est aujourd’hui vital qu’un journaliste nous dégote ce fameux contrat de partage de production. Pour que nous puissions nous assurer que des centaines de millions d’ariary ne finissent pas sur des comptes inappropriés. Faites votre job, bordel ! Il est temps d’affirmer qu’à Madagascar ce ne sont pas les Didier, Marc, Andry ou Hery qui commandent. C’est bien le peuple...qui sait aussi quand il faut s’insurger. Avec ou sans l’aide des médias, des militaires ou du premier Mandela venu...

    • 20 avril 2015 à 18:42 | VVSII (#7949) répond à VVSII

      apprenti Mandela, hein !!!!

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