Le premier face à face entre le gouvernement et les nouveaux députés a eu lieu hier.
De prime abord, au vu du nombre des élus présents et de l’atmosphère plutôt solennelle et sérieuse, force fut de constater qu’un vent de renouveau y souffle. Le discours de ciconstances du maître du lieu, loin des flatteries habituelles a été très, sinon, trop réaliste. En effet, le chef de la Chambre basse, Jacques Sylla, en véritable député qui est représentant du peuple, a résumé en quelques mots ce à quoi ce dernier aspire : « augmenter le pouvoir d’achat et diminuer l’inflation ». Il n’a ni avancé des chiffres ni cité des pourcentages. Une vérité toute nue... Il a aussi rappelé au pouvoir que ce dernier était issu du mouvement populaire en 2001/2002 (...) Et l’ex-premier ministre de faire remarquer toutefois que revenir sur le passé pour mieux anticiper sur l’avenir reste une priorité de tous les gouvernants, mais au moins, après un quinquennat, le peuple attend une « récompense » dans « l’immédiat », qui n’est autre que l’amélioration de son quotidien, une vie décente... Et c’est tout ce que le peuple malgache demande, a-t-il conclu.
Autre innovation, le droit à la parole à l’Assemblée nationale. Le chef d’orchestre a été strict sur le timing. On était loin de l’ambiance bon enfant et des motions d’ordre intempestives d’antan. N’empêche que ceux qui avaient eu des mots et maux à dire n’étaient pas tendres à l’endroit de l’Exécutif. Tous les vécus et désiderata des « vahoaka » y ont été soulevés clairement. Il est vrai aussi comme on dit qu’entre gens de bonne compagnie, on se comprend à demi-mot !
De toute façon, cette rencontre entre l’Exécutif et Législatif a été, comme d’habitude, axée principalement sur les infrastructures (routes, Jirama, écoles, terrains de sport...) et plus particulièrement sur la sécurité. Ainsi, la nouvelle ministre de la Défense, Cécile Manorohanta a été très sollicitée.
Pour conclure, on ne peut que citer l’ancien ministre, devenu député, Mahazaka quand il a incité le gouvernement actuel de passer à la vitesse « V » pour satisfaire le « vahoaka » !
Bref, loin des supputations, même à majorité pro-régime, les élus à la Chambre basse se sentent plutôt proches de ceux qu’ils représentent.
