Un livre boycotté ?

Le livre intitulé « Adim-panafahana nandritra ny fanjanahan-tany » est la première œuvre d’Aimé Rasombiniaina. Notons d’abord que l’écrivain est en même temps un adjudant de gendarmerie à Fort-Duchesne. Son ouvrage en version malagasy raconte le récit véridique de la lutte nationaliste depuis l’année 1895 à décembre 1948 (notamment dans le Sud-Est). L’écrivain y retrace particulièrement les détails des combats opposant les hommes du caporal Kotavy aux troupes colonialistes conduites par le lieutenant Colbert à Befotaka Sud en 1904. L’auteur y établit aussi une sorte de biographie du lieutenant Randriamaromanana. Mais depuis octobre 2005, cet écrivain originaire de la région de Fort-Dauphin a du affronter un grand obstacle pour éditer cet intéressant ouvrage. L’imprimeur avec qui Aimé Rasombiniaina a passé un accord verbal s’est rebiffé pour ne plus se manifester. Toutefois, l’écrivain a rempli les conditions exigées, à savoir la fourniture du CD contenant l’œuvre (matrice), ou bien les références bibliographiques nécessaires. Les deux parties s’ étaient même convenues qu’on lui impose 25% pour le prix de chaque livre vendu, la part de l’éditeur. Déçu, l’artiste s’interroge sur cette promesse non tenue. Pire, le responsable de communication de son imprimeur semble s’esquiver chaque fois qu’il vient s’informer auprès de la maison d’édition. On cherche même à l’empêcher de plaider sa cause auprès du DG. L’on ignore la raison exacte de ce véritable boycott. Devant ces malversations, l’auteur exhorte la société civile et veut la sensibliser sur les dangers qui affligent la littérature actuellement. Si bien qu’il s’interroge que le fait d’être un écrivain côtier apparaît comme un mal aux yeux de certains ?