Le Centre Hospitalier de Soavinandriana, plus connu sous l’appellation HOMI (Hôpital Militaire) innove. Le Conseil d’administration de cet établissement hospitalier a alloué un budget de près d’un milliard d’Ariary pour la construction d’un bâtiment pour le service des hospitalisations et des soins externes (SHSE) et l’achat d’un scanner continu multi-barettes.
L’inauguration du bâtiment ainsi que du matériel médical haut de gamme a eu lieu, hier matin, en présence du ministre de la Défense Nationale, Mme Cécile Manorohanta, du vice-ministre de la Santé et du Planning Familial, Perline ainsi que des personnalités civiles et militaires.
En ce qui concerne le nouveau bâtiment du SHSE, son coût total s’élève à Ar 230 millions. C’est le lieu d’accueil et de passage obligé des patients du centre avant l’hospitalisation, les soins externes et la délivrance de l’état-civil. « On reçoit les patients dans un environnement médical dans les normes, ceci pour traduire dans les faits la devise de l’hôpital selon laquelle on s’efforce de donner entière satisfaction aux malades », explique le Général de Corps d’Armée Guy Ratrimoarivony, président du Conseil d’Administration du CENHOSOA. L’adage bien de chez nous « Izay marary andrianina », (Le patient est roi) en dit long. La nouvelle acquisition d’un scanner dernier cri d’une valeur d’Ar 700 millions s’inscrit également dans le cadre de cet effort visant à perfectionner autant que possible l’environnement médical à l’HOMI. Ce nouveau scanner nouvellement acquis permet de rendre plus performant la reconstitution d’images et le temps d’acquisition des données relatives à la maladie. « Bien que cet appareil médical coûte cher, les frais occasionnés par son usage ne changent pas pour autant », assure le PCA du CENHOSOA. Actuellement, deux scanners sont fonctionnels dans cet établissement hospitalier.
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70% des dettes réglées en 2007
Depuis des années, le Centre Hospitalier de Soavinandriana a eu la triste renommée d’endettement pour la simple raison que l’Etat a du mal à rembourser les frais d’hospitalisation des fonctionnaires. A preuve, des milliards de dettes n’ont pas pu renflouer la caisse de l’hôpital. Ce qui a entraîné un manque à gagner considérable.
Malgré cette situation financière qui laisse beaucoup à désirer, le CENHOSOA s’est efforcé d’assurer son autonomie et dans la foulée, d’améliorer sans cesse la qualité de service. Selon le PCA du CENHOSOA, le Général Ratrimoarivony, les dettes que l’Etat devrait payer à l’Hôpital sont actuellement réglées jusqu’à 70% grâce aux efforts consentis par l’administration publique. Le chiffre d’affaires de cet hôpital s’élevait Ar 5,2 milliards en 2007. Pour l’année prochaine, l’hôpital envisage d’augmenter son chiffre d’affaires jusqu’à Ar 6,5 milliards.
Notons que le CENHOSOA accueille plus de 50.000 patients par an pour les soins externes, soit environ 142 patients par jour. Actuellement, l’établissement compte 7.837 patients hospitalisés, dont 28% sont des fonctionnaires, 16% des militaires et leurs familles. Pour les soins externes, les fonctionnaires arrivent à la première place avec 45,13%, suivi des militaires avec 22,42%. Le CENHOSOA est ouvert à tout public mais pas seulement aux fonctionnaires civils et militaires.
