En janvier 2008, un expert hollandais sera dans nos murs pour assister une entreprise spécialisée dans le traitement des déchets dans la Commune urbaine d’Antananarivo. En effet, ce secteur est encore très précaire à Madagascar. Au lieu d’être un facteur de pollution dans les villes et de dégradation de l’environnement, les déchets peuvent contribuer énormément au développement du pays. En Chine, ils sont transformés en engrais utilisés dans l’agriculture, notamment dans la riziculture. À Madagascar, les principaux engrais organiques utilisés sont le fumier naturel, à l’instar du Guanomad fabriqué à partir des excréments de chauve-souris qui se fait de plus en plus connaître par les producteurs.
En ce qui concerne Antananarivo en particulier, des essais de compostage sur des déchets de la ville ont été effectués et une technique dénommée AGRISAC a été étudiée sur le plan de l’efficacité et du rendement de l’élimination des déchets. Elle consiste en la valorisation des différentes fractions par recyclage et récupération. Par ailleurs, un projet dénommé « Wild Waste » a été mis en œuvre depuis 2005. Son objectif étant de mettre en place une gestion intégrée des déchets par la création d’un véritable circuit technique et économique. La période 2006-2007 a été plutôt consacrée aux recherches de fonds et des partenaires pour sa réalisation, notamment pour la construction des stations de tri et de compostage. Depuis juin 2006, l’Association « Water Lily », initiatrice du projet supervise le suivi de gestions des déchets à Amboniloha et dans les entreprises démarchées. Au mois d’août 2007, elle a commencé à étendre le projet dans d’autres quartiers du 3ème arrondissement de la capitale, jugés prioritaire selon la politique d’aménagement et de développement de la Commune Urbaine d’Antananarivo. En fait, dans les six arrondissements de la capitale, les ménages produisent entre 500 à 700 tonnes de déchets par jour. L’arrivée de cet expert facilitera sûrement l’exploitation d’un tel potentiel.
