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Economie

Papaye

Un commerce juteux

jeudi 25 septembre 2008 | Eugène R.

Avec cette température qui frôle les 30°, rien ne vaut celui de se régaler d’un jus de papaye sirupeux, bien épais et glacé ! A ce stade, le jus est considéré comme du nectar pur. Vous pouvez en trouver dans les snacks respectables de la capitale et moyennant 300 Ar. Sensation de Nirvana et plaisir de palais extrême garantis ! Mais là n’est pas notre principal sujet de discussion. Parlons plutôt de la papaye, du fruit du court. Cette denrée que l’on consomme presque à l’état brut dans les rues de la capitale. Actuellement, elle fait l’aubaine des petits commerçants et le plaisir des consommateurs. Tout le monde ou presque s’en régale étant donné surtout les vertus de la papaye. Ces petits vendeurs sont légion dans le quartier d’Ampefiloha, dans un alignement digne presque d’une revue de troupe le long de la clôture d’enceinte de l’hôpital dit Hjra ou à Anosy, devant les ministères ou sur le boulevard bordant le fameux lac. En revanche, Une préparation et une présentation rustiques des papayes s’imposent. Là, la grosse tranche de la taille d’un ballon de rugby qui pèse parfois à plus de 1 kg est découpée en morceaux après que la peau (extérieure) soit enlevée. Ces derniers sont mis dans une cuvette dans un bel amoncellement de chairs orangées. Puis, l’on y verse du sucre pour l’équivalent de 100 ou 200 Ar, et le tour est joué.

D’après certains vendeurs que nous avions rencontrés, ces papayes proviennent tous d’Analavory (dans l’Itasy). Des camions les transportent jusqu’au marché d’Anosibe, point de départ de la marchandise vers tous les détaillants. Ces derniers les achètent pour 500 Ar voire 1000 Ar la pièce, selon le volume ou la taille. C’est le cas de ce gamin d’à peine 12 ans ou sa consoeur du même âge. Le premier affirme qu’il parvient à écouler ses papayes du matin au soir jusqu’aux alentours de 16h ou 17h. Pour cela, il lui a fallu 10 grosses papayes et un peu de sucre. Mais pourquoi cette ruée sur la papaye ? Elle fait partie des fruits les plus riches en vitamine C, et contient énormément de provitamine A (substance se transformant en vitamine A). Mais les scientifiques ont fait fi de ces richesses naturelles du fruit frais, pour lui préférer sa version fermentée. Le procédé permettrait de l’enrichir en composés antioxydants aux vertus insoupçonnées. Selon Le Pr. Luc Montagnier, la papaye fermentée deviendrait alors aussi intéressante pour l’organisme que les vitamines C et E, le Betacarotène ou encore le Sélénium. A preuve, une dame qui venait d’Ambatondrazaka, une connaissance cette dernière souffrait d’une pathologie au niveau de l’intestin. Son médecin lui a prescrit ce fruit. Madame M. dut en prendre comme des pilules. Depuis, elle va mieux. Alors que cette femme ne pouvait souvent qu’avaler des aliments peu nutritifs, ses boyaux ne supportant guère plus. Là, on peut évoquer la magie de la papaye. Mais j’ai vu d’autres cas pathologiques bien graves. Les patients qui ont consommé ce fruit ont vu leur état nettement s’améliorer. Certains d’entre-eux ont souffert de mille maux allant à celui de l’estomac, du foie, du cœur, de l’hypertension et bien d’autres. Tous ont connu une amélioration significative de leur état de santé. Mais cela n’exlut pas les prescriptions médicamenteuses voulues en même temps par le personnel soignant.

Une action générale

Comme tous les antioxydants, la papaye fermentée permet de lutter contre la formation en excès de radicaux libres, c’est-à-dire de substances toxiques qui accélèrent le vieillissement des cellules de l’organisme… Mais cette préparation aurait également la propriété de « booster » les défenses immunitaires, augmentant ainsi nos défenses naturelles. Toujours selon le Pr. Montagnier, il convient ainsi d’utiliser ce composé dans toutes les maladies entraînant un stress oxydatif. Il cite les résultats positifs obtenus en complément des traitements de la drépanocytose, du Sida ou même le cancer. Sans parler du rôle éventuel de la papaye en prévention des maladies liées à l’âge.

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