Des remous actuellement l’Ecole nationale pour l’administration pénitentiaire d’Antetezambaro située à 22 km de Toamasina. Tout a commencé le 22 avril dernier lorsqu’un élève a vu sa maladie empirer suite aux ordres de son supérieur pour qu’il se lève et aille travailler. Or, à la même époque, un autre élève était pris en flagrant délit de vol sans être nullement inquiété. Dès lors, la partialité et le comportement arbitraire du supérieur hiérarchique ne se cachent plus aux yeux des élèves. Par voie de conséquence, une sorte de pétition a été déjà adressée au ministère tutélaire. Cela a déclenché l’ire du commandant en question, qui n’hésitait pas à proférer des menaces à l’endroit de ses persécuteurs. À preuve, une jeune étudiante était plus tard victime d’une dépression nerveuse, ne supportant plus les tortures mentales qu’elle a endurées. Deux autres lui emboîtent le pas pour les mêmes motifs et durent être évacué à Toamasina pour recevoir des soins.
Un homme à problème
La semaine précédente, le supérieur hiérarchique a fait subir des sévices à 12 de ses élèves à l’issue d’une beuverie passée ensemble à Toamasina. À part les corvées, le commandant est allé jusqu’à les priver de nourriture de 6h du matin à 18h. Quelques jours plus tard, deux autres camarades de promotion ont subi le même sort. D’après les explications, l’on a affaire à un homme à problèmes. Le commandant n’était pas en très bon terme avec la délégation régionale de l’administration pénitentiaire ou DRAP d’Ambatondrazaka avant de demander une affectation vers la capitale. Ce souhait n’étant pas exaucé, le commandant est muté à Antetezambaro d’où sa frustration, expliquant son comportement arbitraire vis-à-vis de ses subalternes. Mais peut-être qu’il devrait y avoir d’autres causes plus profondes le poussant souvent à se montrer tyrannique et paranoïaque ?
