Le rouleau compresseur a eu raison des partis politiques. C’est l’impression générale. Même le TIM est malmené pour ne pas dire plus. Cela ne semble toutefois pas signifier que c’est fini de la politique car encore une fois le comportement des électeurs d’Antsirabe lors des deux derniers scrutin révèle des forces latentes qui couvent. Les sociétés civiles se mobilisent de leur mieux pour préserver tout ce qui peut l’être face à ce rouleau compresseur qui commence à montrer ses limites. Parmi les limites atteintes sont la paupérisation de la majorité de la population et la disqualification de la classe moyenne qui ne peut s’attendre qu’à une descente vers l’enfer sinon l’écrasement. Sans parler de ces accès de violences qui éclatent un peu partout ou qui s’étendent aux jeunes des provinces.
Lu autrement, le fil des actualités de ces deniers mois donne des frissons. La jeunesse s’est levée pour s’opposer à ce rouleau compresseur. Elle a réussi à terrasser Goliath. Transposée sur le champ économique, cette lecture note que là aussi, bien que de manière sournoise, le combat fait rage. Le silence assourdissant observé par les opérateurs établis ou la perspicacité toujours accrue de l’Observatoire de la vie publique intriguent et conduisent à penser qu’il se passe quelque chose. Est-ce du bien ou du mal ? Le rendez-vous donné par le Syndicat des industries de Madagascar de cet après-midi à l’immeuble Holcim nous éclairera davantage.
En attendant, les remue-ménages observés dans le milieu des entreprises inquiètent. Des sociétés industrielles spécialisées dans le plastique ont fermé mais d’autres ont vu leur marché s’épanouir. C’est la concurrence dira-t-on. C’est aussi la libéralisation si d’autres diront que c’est une stratégie comme une autre surtout face à cette ouverture des frontières malgaches et à l’adhésion à la communauté de développement de l’Afrique australe. Le combat de Titans entre gestionnaires de panneaux publicitaires dans la capitale promet-il des suites heureuses pour le public ? Du moins dans l’espace, les abris-bus retrouveront-ils cet autre visage du temps des Jeux des îles ? Quid de l’état des routes ? Surtout de cette route dénoncée hier par un lecteur dans notre rubrique Opinion en page 4.
En tout cas, plus d’une centaine de véhicules apparemment neufs, vont très bientôt circuler dans la capitale. Un concessionnaire établi, sis à Andraharo est obligé de mettre aux enchères tout un lot de ses biens. On ne sait ce qui lui est arrivé. Mais quand on sait la force de cette société, cette vente aux enchères ne peut laisser indifférente ; elle suscite des commentaires qui évoquent un combat de Titans en haut lieu. En tout cas, la force d’une certaine société concessionnaire de véhicules a baissé depuis que l’Etat a choisi une autre marque de voitures pour ses « agents » (chefs de District, députés...).
