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Environnement

Protection des tortues

Un colloque à Mahajanga

samedi 10 septembre 2011

L’hôtel « La Piscine » de Mahajanga a abrité les jeudi 8 et vendredi 9 septembre, un colloque international sur la protection des tortues. Les participants à ce colloque ont réfléchi sur les voies et moyens de contrôle, de sauvegarde et de protection de ces espèces de tortues qui risquent de disparaître comme certaines tortues géantes d’aldabra si aucune mesure n’est prise.

Les objectifs du colloque sont de faire des échanges sur les mesures de surveillance et de contrôle, les pratiques d’élevage et sur le respect du CITES. Il s’agissait aussi de réfléchir et de définir une politique concernant les espèces endémiques de tortues menacées et aussi celles qui font l’objet de saisie [Procédures de contrôle, procédures de rapatriement et réintroduction dans la nature].

Cet atelier/colloque est international et vise à recueillir des idées et des recommandations pour améliorer le sort des espèces menacées.

Il est important pour le futur plan d’action pour la Protection des tortues de réfléchir sur le cadre général de leur gestion et contrôle et d’examiner les options. Par la suite, chacune des 5 espèces devra faire l’objet de réflexions et de plan d’action spécifique. Certaines espèces ont certes déjà leur plan d’action, mais il est évident qu’une mise à jour et une vision partagée devaient se faire.

Le cas de l’Angonoke a ainsi été analysé au cours de la 2ème journée à Mahajanga et il s’est avéré nécessaire de prévoir un autre atelier dans les régions concernées pour les 4 autres espèces de tortues.

Les résultats attendus sont la mise en place de système de contrôle étant donné que le contexte écologique des espèces de tortues est différent d’une région à l’autre.

Cinq espèces de tortues endémiques

Madagascar abrite 5 espèces endémiques appartenant au groupe des tortues terrestres dont la tortue à soc ou Angonoka : elle possède la plus grande en taille parmi les tortues vivantes mais est également la plus menacée d’entre elles selon le critère d’évaluation de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN, 2008) classant cette espèce dans la catégorie des espèces en danger critique d’extinction. La population d’Angonoka est estimée à 200 individus dans la nature selon l’estimation scientifique disponible. Il existe aussi la tortue radiée ou Astrochelys radiata (Sokake) dans le Sud de Madagascar. D’autres espèces décrites dans la littérature ancienne ont disparu.

Il est donc important de sauvegarder les espèces qui existent encore et de les remultiplier. Les tortues endémiques de Madagascar font l’objet de trafic illicite et sont retrouvés ailleurs, saisies ou non, en fonction des lois en vigueur dans les pays récepteurs ou pays d’entrée.

Le problème se situe à plusieurs niveaux : - au niveau local et national, le système de contrôle s’avère être inefficace, et - au niveau international, en principe, les espèces en danger inscrites à l’annexe I de la convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages CITES sont régies par des accords qui engagent les pays récepteurs, si toutefois ces derniers sont membres de la CITES.

Des rapatriements sont effectués, des programmes de reproduction en captivité sont mis en œuvre pour maintenir et préserver les populations de tortues et pour augmenter leur nombre. Tel est le cas à Ampijoroa en 1986 pour les Angonoka. La relâche des juvéniles produits de l’élevage en captivité se poursuit mais le risque de vol en milieu naturel est loin d’être anéanti malgré la mise en place du Parc national de Baie de Baly dédié tout particulièrement à la conservation de l’Angonoka.

Tel est aussi le cas dans le village SOS tortues à Mangily où 200 tortues radiées ont été mises en quarantaine dans le centre d’élevage du village des tortues pour leur suivi, avant leur réintroduction dans la nature.

Il existe un plan de conservation établi pour l’Angonoka qui recommande l’intégration de tous les individus au programme d’élevage afin de renverser la tendance actuelle et d’éviter l’extinction de cette espèce fortement convoitée par le commerce illicite.

C’est dans cette perspective que le Plan d’action pour la conservation de la tortue à soc ou Angonoka a été élaboré en 2008 avec l’UICN dans le cadre d’un atelier international sur les tortues. Les Angonoka saisies existent aussi bien à Madagascar qu’à l’étranger ; deux centres de maintenance en captivité à Antananarivo, chez des particuliers à Mahajanga en plus des importations illicites arrêtées en Hong Kong et Bangkok. Des centres d’élevage en captivité existent au niveau international comme les associations de Zoo et d’Aquarium. Certains sont prêts à collaborer avec Madagascar pour la sauvegarde de ces espèces en voie de disparition. Avec le risque d’extinction imminente que court cette espèce dans la nature, d’autres mesures de conservation s’imposent pour garantir la survie à long terme de l’Angonoka. Les mérites de ces mesures ont besoin d’être évaluées afin d’éviter les éventuelles fraudes.

Recueilli par Valis

2 commentaires

Vos commentaires

  • 10 septembre 2011 à 17:09 | Jipo (#4988)

    Bonjour à tous , les tortues ne semblent pas émouvoir grand nombre , avec la majorité de la population qui manque de tout , vous me direz que c’est normal , Il est cependant capital de se soucier de ce patrimoine qui appartient en plus des Malgaches , à l ’ humanité entière , passée comme surtout : future .
    Il fut une époque ou l ’ on retrouvait des carapaces calcinées sur des tas d ’ ordures, particulièrement dans le Sud , trouvez vous normal que les gens en viennent à consommer de la tortue qui plus est terrestre, en plus des « Kombas » ?
    Donnez à ce peuple à manger , et ce n ’est qu’ une fois « Voky » qu’ ils cherchera à s ’ instruire , à présent tous les colloques ( particulièrement autour d ’ une piscine ), aussi rafraichissants soient - ils ,vont dans le bon sens , s ’ ils sont suivis d ’ actes , le fait de créer des reserves c ’est bien mais pour que les braconniers ,n ’ aient plus à courir ailleurs , c’est l ’ arme à double tranchant , comme ce ministre qui s ’ est fait construire une case en BDR au milieu de la réserve de rosewood ...et que ceux qui courent après les preuves , donnent un coup de pied dans la première poubelle trouvée, et ils seront servis .

  • 11 septembre 2011 à 13:06 | nandrianina1 (#1939)

    Amidin’ny vahiny 1000€ ny zana-tsokatra iray,
    dia colloque ve no tena ilaina @ izany....

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