Ce samedi 14 février dans la soirée, nous avons reçu un communiqué de M. Ambroise Ravonison, président de l’association Madagascar Terre de Liberté Internationale, informant que son domicile à Ambohipo avait été victime de jets de pierre.
M. Ravonison nous a précisé par téléphone que 6 ou 7 personnes seraient les auteurs de ces agissements ; ils se sont enfuis lorsqu’il est sorti de son domicile.
L’association Madagascar Terre de Liberté avait pris position en faveur de la légalité et demandé à ce que le Président Marc Ravalomanana prenne ses responsabilités constitutionnelles et applique la loi, en s’appuyant sur la majorité qui selon cette association s’est exprimée en venant nombreuse à Mahamasina.
Force est de constater qu’après les menaces sur le domicile du pasteur Lala Rasendrahasina, président de la FJKM, malgré les appels à la modération lancés par le FFKM et la Conférence Épiscopale, malgré la coexistence sans heurts des deux meetings du TIM et du TGV ce samedi, certains esprits restent très échauffés dans la capitale.
Retour à la logique insurrectionnelle
Ces derniers jours, c’est plutôt le camp TGV qui souffle le chaud et le froid.
Andry Rajoelina, lors des dernières interviews et lors du meeting de ce samedi, a exprimé des réserves sur la marche des négociations et a repris la logique insurrectionnelle qu’il avait mis en veille le vendredi : son mouvement a notamment nommé un « ministre de la Défense », le général de division Mampianina Raonenantsoa, et il a annoncé vouloir occuper des bâtiments ministériels à partir de Lundi.
Par contre, Marc Ravalomanana, s’il a fait clairement comprendre qu’il entendait rester à son poste et que sa démission était une ligne rouge à ne pas franchir, s’est efforcé de garder un ton plutôt rassembleur, disant notamment qu’il veut être au service de tous les malgaches.
