Trois hommes ont été placés sous mandat de dépôt pour avoir passé à tabac un conducteur de taxi-be de la ligne 114 à Ambohijanahary Antehiroka. « Coups et blessures volontaires aggravés de vol », voilà les chefs d’inculpation qui pèsent sur eux. Pour sa part, le chauffeur était nanti d’un certificat médical assorti de 18 jours d’incapacité temporaire de travail si bien que la loi n’a pas été clémente à l’égard les inculpés. L’agression remonte à avant-hier vers 11h. Dans les vapeurs de l’alcool, un passager qui est monté à Ambohibao a refusé, non seulement de payer son ticket mais de surcroît a fait naître la discorde à bord du bus. Selon des témoins oculaires, il s’est disputé avec les autres passagers tout en proférant des vulgarités à leur adresse.
Deux assauts
Le chauffeur est intervenu en obligeant l’ivrogne à descendre à mi-chemin. Ce dernier a obtempéré bien malgré lui, la rage au coeur. Deux de ses amis qui passaient à bord d’une Renault Express l’ont ramassé. Ensemble, ils ont intercepté le taxi-be pour ensuite frapper le conducteur d’un violent coup de poing. Sur le trajet retour du taxi-be, les trois hommes sont encore revenus à la charge. Ils ont une fois de plus frappé le chauffeur qui, cette fois-ci, est descendu de son véhicule pour se battre. Seul contre trois, il s’est fait roué de coups pour, finalement, se retrouver avec le pouce fracturée après avoir été dépouillé de sa gourmette et de son collier en or.
Cueillis
Ne sachant plus à quel saint se vouer, il s’est retranché au poste de la gendarmerie d’Ambohibao après que des soins lui aient été prodigués par un médecin du CSBII d’Antehiroka qui, dans la foulée, lui a délivré le certificat médical en question. Quelques temps après, des gendarmes ont débarqués à Ambohijanahary pour interpeller les agresseurs. Apparemment, ces derniers attendaient encore de pied ferme le passage du taxi-be, autrement ils auraient pris la poudre d’escampette. Les préposés à l’ordre les ont cueillis dans un bar du quartier à partir de renseignements recueillis sur place. Le tribunal rendra son verdict sur l’affaire incessamment. En attendant, les incriminés croupissent à Antanimora.