Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 18 avril 2024
Antananarivo | 13h19
 

Société

Journée mondiale des enfants africains

Un autre carton rouge

mardi 17 juin 2008 | Volana R.

600 morts ! Il a fallu la mort de ces centaines d’enfants massacrés à Soweto, il y a 32 ans, pour que les Etat membres de l’ONU décident de marquer un arrêt pour faire le point sur la situation des enfants dans le monde. Ces enfants se sont mobilisés pour être entendus, ils voulaient participer dans les choix et décisions politiques qui auraient un impact sur leur vie, sur leur futur et sur leur pays. A l’époque, l’Afrique du Sud vivait encore sous le régime de l’apartheid, et ces enfants étaient tous des enfants
« Noirs ». Cette année, le 16 juin a été choisi pour revendiquer cette fois l’engagement de tous en vue de protéger l’enfant contre toutes formes de violences. Célébrée à Moramanga, la journée a exhorté les enfants à utiliser un « autre » carton rouge pour stopper toutes ces violences à leurs égards, en l’occurrence le travail.

Nouvelles lois

Madagascar a entrepris de nombreuses réformes en matière de protection des droits de l’enfant : la nouvelle loi sur la protection et les droits des enfants, la nouvelle loi sur le mariage et les régimes matrimoniaux fixant à 18 ans l’âge minimum de mariage, la protection contre la traite, l’exploitation sexuelle et le tourisme sexuel, la loi sur l’adoption… Le plus gros des défis concerne maintenant la dissémination de ces règlements à tous les niveaux ainsi que leur application. Seulement, toute chose a son début et le noyau primaire, à savoir la famille, a ses responsabilités, comme le démontrent ces quelques cas recueillis sur place.

- Où est la responsabilité parentale ?

La journée a été une occasion pour offrir à une centaine d’enfants un déjeuner complet. Droit à la nourriture, un des droits fondamentaux. Et les autres ?

Pour toi, pourquoi on vous a réunis ici ? « En tout cas, c’est une occasion pour moi de dire ce que je désire le plus. Nous sommes 9 frères et sœurs, je suis la huitième. J’ai mon CEPE, mais j’aurais bien aimé continuer. Ma maman n’a plus les moyens, alors je l’aide dans la vannerie. » Cela fait maintenant 2 ans qu’elle a quitté les bancs de l’école.

« Quand ma maman se sent fatiguée, c’est moi qui vais au marché pour vendre les produits. »

Cette jeune fille n’est pas la seule dans son cas. Une autre, toujours 11 ans, ne connaît plus le chemin de l’école depuis la fin de la T.2 (classe de 11è). Aujourd’hui, elle aide sa grand-mère pour subvenir à leurs besoins quotidiens.
Petite Soa a 4 ans (c’est ce qu’elle dit). « Je ne suis encore jamais allée à l’école, et ma maman m’a dit que je resterais toujours à la maison parce que je n’ai pas de « kopia ».

Une mère de famille a d’ailleurs expliqué que deux de ses cinq progénitures ont été renvoyées de l’école, faute de certificat de naissance, il y a deux ans de cela. « Ils ont été brûlés. » Sans explication apparente ou plausible, elle ajoute que même son Livret de famille a disparu. Incendié.
Enfants des rues, enfants sans éducation. A qui la faute ?

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS