Les semaines ont, ces derniers temps, tendance à se suivre et à se ressembler. Non pas dans les événements qui se déroulent mais plutôt dans la trame de fond qui les animent. Inutile pourtant de revenir en arrière. Ce n’est pas non plus la peine d’égrener les heurs et les malheurs ayant jalonné les jours précédents. De remuer le couteau dans la plaie. Pour faire synthétique, c’est que les temps sont durs et les bonnes nouvelles se font rares. Même les radars les plus performants ont du mal à capter celles-ci. C’est pourquoi, par exemple, une certaine catégorie d’individus ne veut pas admettre qu’il est possible de faire jouer la concurrence sur les prix des carburants. Ils échafaudent des théories démontrant les unes et les autres que cette situation est « anormale ». D’autres lancent carrément des rumeurs selon lesquelles le stock de Shell sera bientôt épuisé et que cette société devra, elle aussi, s’aligner sur les autres. Comme les rumeurs ont la peau dure, cela fait deux mois qu’elles vont d’une oreille à une oreille. Par ailleurs, certains ont un malin plaisir à annoncer en scoop que tels sujets de tel examen font l’objet de fuite. Du CEPE au Bacc, aucune épreuve officielle n’échappe à la course malsaine à l’exclusivité qui sort parfois de la seule imagination de ceux qui l’écrivent. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini de ces « dérapages contrôlés » qui s’ajoutent à un quotidien déjà pas facile.
Facteurs de vente
Du coup, pour trouver de quoi se réjouir ensemble, pour être dans une même communion de joie et de plaisir, les Jeux Olympiques de Beijing constituent, à cet égard, à l’échelle planétaire une espèce de creuset dans lequel le monde entier va mettre ses espoirs de médailles, de records et de performances sportives. Dans moins de trois semaines effectivement, disons, une bonne moitié de la population mondiale vibrera aux rythmes des Jeux de Beijing. Du moins ceux qui vont y envoyer un nombre conséquent d’athlètes et de représentants. Pour les Malgaches, naturellement, tous seront de tout cœur avec les six compétiteurs qualifiés aux Jeux. C’est peu mais c’est suffisant pour vivre au même diapason que tous les amateurs de compétitions sportives de toute la terre. D’ailleurs, il est de tradition de marquer une trêve durant les Jeux olympiques au nom de ses idéaux de paix et de fraternité universelle. C’est dans cette perspective que nous espérons que les mauvaises nouvelles et les faux scoops laisseront la place aux records et autres prouesses sportives, même si par définition les bonnes nouvelles ne constituent pas nécessairement un facteur de vente décisif.
