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Société

Ampaneva-Ambohitrolomahitsy

Très fort pourcentage de mariages consanguins

vendredi 14 mars 2008 |  2527 visites  | Volana R.

Le bas niveau intellectuel de la population représente un sérieux handicap dans la sensibilisation sur la planification familiale (PF). « Le médecin chef, Nirina Rasolofoarijaona, et la sage-femme, Naharilala Rakotozafy, sont conscients que leur travail n’est pas de tout repos ».

Le Centre de santé de base (CSB II) d’Ampaneva, dans la commune du même nom (ex-Ambohitrolomahitsy) compte à peu près 5.350 âmes dans sa circonscription. Jusqu’ici, seuls 7% des femmes en âge de procréer pratiquent le planning familial (PF). « Et encore », ajoute la sage-femme, « on a souvent besoin de faire du porte-à-porte pour faire le suivi parce que certaines délaissent pratiquement leur méthode de contraception ».

En général, la pilule, le préservatif ou le conceptrol, et les injectables sont les plus prisés. « Or, les injectables sont administrés par trimestre, avec un suivi strict ».

De nombreuses barrières persistent, en premier lieu, les mariages consanguins. Les coutumes sont très accentuées dans la commune d’Ampaneva. Ce qui conforte les femmes à ne pas suivre le PF. « Les maris, mais aussi les parents et beaux-parents, de même que la société ne sont pas trop enclins à la pratiquer ».

En collaboration avec Marie Stopes International (MSI), une grande séance de sensibilisation se tient au CSB II, trois fois par an. Les femmes, surtout pendant leur grossesse, reçoivent toutes les informations nécessaires en matière de reproduction. « Avant, pendant, et après l’accouchement, les femmes se disent prêtes à suivre les instructions médicales. Malheureusement, le suivi est difficile, compte tenu de toutes ces conditions sociales ». Le médecin Rasolofoarijaona d’ajouter : « Les coutumes s’ajoutent à la condition de vie misérable. La population est en plus malnutrie. Et pour finir, une famille est le plus souvent composée de sept à huit enfants, en moyenne. La première gestation se situe aux environs de 16 à 17 ans ». Malgré tous ces problèmes, le personnel a reçu la félicitation du chef de la Région Analamanga, Fidy Ratsimbazafy. Le bâtiment est très vieux et n’a pas bénéficié de réhabilitation depuis maintenant trente ans. Cela n’a pas empêché le personnel de mettre la main à la pâte et de subvenir aux besoins immédiats. « Je vous félicite pour la propreté des lieux, a dit le chef de Région ». Le député ainsi que le chef de district de Manjakandriana, d’ailleurs, ont promis d’apporter leurs contributions pour de meilleures conditions.

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