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Vols de scooter

Tout ce qu’il faut savoir

mercredi 23 juillet 2008 | Hassy
Les propriétaires de scooters avertis notent quelque part le numéro de série de leurs engins.

Les motos s’intègrent de plus en plus dans les mœurs surtout avec la flambée des prix du carburant. Dans la foulée, les voleurs montent en force et font des ravages. Les Scooters Yamaha de type Jog constituent les proies préférées des voleurs de moto. On recense de 15 000 Jog rien que dans la capitale. En cas de vol, retrouver son véhicule équivaut au propriétaire à trouver une aiguille dans une botte de foin. Auprès des vendeurs de motos d’occasion, le Jog 50cc se vend à Ar 700 000 contre Ar 1 000 000 pour la 90cc ; de quoi exciter les voleurs.

Méthode des voleurs

Les boîtiers de contact sont identiques pour tous les scooters Yamaha, qu’il est plus ou moins facile pour les voleurs de les violer.

Quelques minutes d’inattention de la part du propriétaire peut lui coûter la perte de sa moto. Les voleurs sont armés de trousseaux de clefs qu’il n’est pour eux qu’une question de temps pour débloquer le guidon et ensuite démarrer la moto. Le coup du tournevis est fréquent. Dans le cas où le boîtier de contact est déjà défectueux, il suffit pour le voleur de le forcer d’un grand coup de tournevis plat pour s’accaparer du bien d’autrui. Si la moto est attachée par une chaîne, les malfaiteurs n’hésitent pas à la couper au moyen d’une pince-monseigneur, un outil capable de casser les aciers en y exerçant des pressions de quelques tonnes par ses pinces tranchantes. Les voleurs utilisent cette méthode dans les endroits isolés et pendant leurs opérations nocturnes. Quelquefois, les chaînes sont broyées et les motos embarquées dans des camionnettes. Dans cette perspective, les larrons disposent d’ateliers où ils transforment les motos. À entendre les mécaniciens, bien souvent, les propriétaires ne verrouillent pas leurs guidons que les voleurs peuvent dérober leurs motos en deux temps trois mouvements.

Reconnaissable

Les motos volées sont bien souvent vendues à partir d’Ar. 300 000 pour la 50cc et Ar. 500 000 pour la 90cc. Avant la vente, de nombreuses transformations sont effectuées pour qu’elles soient méconnaissables. Souvent, les pièces et les éléments de carrosseries sont échangés entre les motos volées avant que la peinture ne soit refaite. En outre, la plupart des scooters volés puis retrouvés sont décarrossés. Les garnitures en plastique sont enlevées et le numéro du moteur limé pour duper la police et le propriétaire. Il est également fréquent que les véhicules volés finissent en pièces détachées, lesquelles seront revendues.

Les réflexes à prendre

Les propriétaires de scooters avertis notent quelque part le numéro de série de leurs engins. Ils disposent également de chaînes pour attacher leurs motos. Qui plus est, ils verrouillent leurs guidons avant de s’éloigner de leurs motos. Par ailleurs, les plus maniaques gardent leurs véhicules à portée de vue. Si malgré tout cela, la moto advenait à être volée, informer la police du vol est le réflexe immédiat. Ensuite, il faut recueillir des renseignements auprès des réparateurs car bien souvent, ils sont les plus informés des nouvelles acquisitions qui passent à leurs ateliers. De son côté, un propriétaire habitant à Ambohibao affirme avoir retrouvé sa moto auprès des petits revendeurs de la « Petite vitesse ». Il dit avoir récupéré son bien avec les aides de la police ; tandis que les voleurs ont été placés sous mandat de dépôt.

Saisie

L’acte de vente et l’assurance sont les papiers exigés pour les motos de moins de 50cc. Pour les autres, un permis A ou A’ est indispensable bien qu’il s’agit d’un scooter. Une moto sans papier est considérée comme volée aux yeux des forces de l’ordre ; il en est de même pour celles dont les numéros de séries ont été limés. La saisie des motos est parfaitement légale dans de telles circonstances et elles ne sont restituées à leurs propriétaires qu’après présentation des papiers. Trois motos sont retenues au commissariat de Faravohitra depuis plus de six mois. Les soi-disant propriétaires ont du mal à justifier leur droit de propriété si bien que lesdites motos y sont gardées jusqu’à aujourd’hui. Si les possédants ne se manifestent pas pendant un certain temps, les forces de l’ordre peuvent utiliser les véhicules.

Fourrière

Le défaut d’assurance et/ou d’acte de vente est passible d’une mise en fourrière de la moto pendant cinq à dix jours. La loi stipule que les véhicules devraient rester au commissariat pendant la mise en fourrière, jusqu’à ce que le contrevenant s’acquitte de ses amendes. Néanmoins, cette règle n’est pas encore appliquée. Seuls les papiers sont retirés. Cette infraction est passible d’une amende d’Ar. 800 par cheval par jour. Pour les scooters, les calculs utilisent le système décimal selon la puissance de la moto. Un scooter de 50cc est par exemple puissant d’un quart de cheval ; soit 0,25 CV.

C’est également la puissance qui fixe le tarif annuel de l’assurance. Le frais annuel de la tierce responsabilité est par exemple d’Ar. 17 000 pour une moto de 50cc contre Ar. 30 000 pour la 90cc, voire plus pour les plus grosses cylindrées. Le contrat d’assurance couvre obligatoirement les victimes humaines ou matériels autres que le conducteur et son véhicule. Il doit payer des frais en sus s’il veut couvrir sa personne et/ou son véhicule.

Amende

Le port de casque est obligatoire. Dans le cas contraire, l’auteur de l’infraction est pénalisé d’une contravention d’Ar. 2 500 qui a été ajustée à Ar. 3 500 depuis peu. Ce montant est forfaitaire, au même titre que pour les automobiles. Le port de casque est également sommé pour le passager. En cas de défaut de casque de sa part, c’est le conducteur qui paye le pot cassé. Les papiers de son véhicule sont retirés et il doit payer l’amende forfaitaire.

Aujourd’hui, les casques intégraux les plus simples se vendent à Ar. 30 000 tandis que ceux de bonne qualité se monnayent jusqu’à Ar. 500 000. Toutefois, les casques de qualité intermédiaire affichent des prix entre Ar. 80 000 et Ar. 160 000. Des casques d’occasions de qualité plus ou moins bonne sont vendues à des prix abordables auprès de vendeurs de motos d’occasion. Ils les cèdent entre Ar. 10 000 et Ar. 25 000.

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