« Ne lui donne rien. Je te préviens qu’aucun document ne doit sortir d’ici. Cela fait déjà un bon bout de temps que je vois celui-ci traîner par ici », hurle un agent à l’endroit de son collègue surpris en train de deviser avec un confrère d’une chaîne de radio privée. Par ailleurs, il a fallu que des éléments de la police et de la gendarmerie interviennent en conjuguant leurs forces afin de calmer un peu les esprits. Leur manque cruel d’organisation a failli faire s’entre-déchirer comme des animaux, ces transporteurs qui exploitent la ligne Tanà-Moramanga. Cela s’est passé hier en dépit d’un arrêté signé par Andry Rajoelina, le maire de la capitale. L’ordonnance vise à normaliser le front commun dressé par d’autres coopératives contre une seule, la Kompima. Il s’agit du fameux 2 contre 1, une équité que beaucoup d’entre-eux rejettent tout simplement. Ce qui veut dire que cette fois, la coopérative Kompima serait autorisée à mettre en service deux véhicules simultanément sur le même itinéraire, que ce soit au départ d’Ampasampito, ou à l’inverse. Au demeurant, les autres coopératives n’ont droit qu’à l’envoi d’un unique véhicule à chaque départ (Ampasampito). La loi d’équité promulguée par l’édile de la Ville des Mille apparaît donc comme un garde-fou. Et la non-observation par les coopératives d’un seul des 10 paragraphes qui la compose entraînerait de lourdes sanctions pour ces dernières. Mais avec toutes ces coopératives de transport trop habituées au bordel et au laisser-aller, on craint qu’elles n’hésitent guère à passer outre... mesure ! Surtout quand une question d’argent s’y mêle !
Gare routière d’Ampasapito
Tous contre la KOMPIMA
mercredi 2 juillet 2008 | 749 visites |