
« Allez vite. Range tes affaires et évacuons ces lieux ». Les marchands ambulants se donnent des signaux dès qu’ils aperçoivent un camion de la CUA (Commune urbaine d’Antananarivo) à l’horizon. Depuis quelques jours, ils sont sur le qui-vive. Ils restent de manière permanenter, vigilants. Le passage des agents de la CUA peut avoir lieu à tout moment. Les marchands ambulants s’y attendent. Juste, un petit signal qu’ils se donnent, et ils font leurs bagages en un clin d’œil. Nos lecteurs peuvent vivre une telle ambiance à travers des images réelles .
Voici maintenant, quelques jours, la CUA chasse sans pitié les marchands à la sauvette qui occupent les trottoirs et les lieux publics. Elle ne se contente pas de saisir les articles, mais menace de porter plainte devant la justice contre ces marchands arrêtés pour être jugé.
Le jeu de cache-cache se perpétue
Malgré cet avertissement sévère, des vendeurs font toujours leur petit commerce dans des endroits non autorisés. On les rencontre à Tsaralalàna, à Analakely, à Behoririka. Vu leurs moyens matériels et humains assez limités, la CUA n’arrive pas à assainir éternellement ces lieux. Une fois que les agents de la Commune sont passés, les marchands reviennent à leurs places.
Ce jeu de cache-cache se perpétue tant qu’il n’y a pas un endroit pour que tous ces marchands ambulants puissent faire leur commerce. Et même, s’il y a un marché comme c’est le cas à Andravoahangy par exemple, ces derniers préfèrent vendre dans la rue et sur les trottoirs.