La gabegie totale, à Analakely. Impossible de mettre un pied devant l’autre, avec le cafouillis de commerçants et de personnes, tous à l’affût, qui des acheteurs, qui des achalandages. Depuis une semaine déjà, le bazar de Noël bat son plein, à Mahamasina, Andravoahangy, Behoririka et Analakely. Mais ce dernier bat le record par l’affluence. Il est vrai que les marchands – non formels – ont re-trouvé le Zoma d’antan, sans foi ni loi. Les guirlandes s’associent aux chaussures avec, à côté les letchis ou les tissus, voire les tomates et crevettes séchées.
Un tohu-bohu assourdissant
Dès Ambohijtovo, les marchandises s’étalent sur les trottoirs. Les piétons sont condamnés à empiéter la route, avec les voitures. Les klaxons sans fin n’arrivent pas à pousser ces indésirables de leur chemin car, en fait, tout le monde fait ce qu’il peut pour se frayer une parcelle de sol et avancer au pas.
Pas question de respecter un rendez-vous à l’horloge. Même les taxi-be doivent se plier aux ordres du Bazar. La Petite Vitesse est désertée et l’Avenue de l’Indépendance reçoit le flot des taxi-be pour Anosy et Ambodifilao. Ainsi, plusieurs passagers commencent la marche à partir de la gare de Soarano, jusqu’à Ambohijatovo et Ambohidahy, s’il le faut.
La Mairie est absente
Est-ce l’anarchie de la Transition ? Jusqu’à preuve du contraire, Hery Rafalimanana reste PDS de la commune urbaine d’Antananarivo jusqu’à la proclamation officielle des résultats. La propagande est finie, la trêve du vide également.
Il y a quelques jours, les commerçants formels des différents magasins, d’Ambohijatovo jusqu’à Behoririka, avaient justement demandé à ce que ces marchands des rues soient écartés de devant leurs portes. Une demande déposée bien avant le Bazar de Noël pour éviter une telle anarchie. Leurs paroles sont restées lettre morte au niveau de la CUA, semble-t-il.
