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Editorial

Thérapie inadaptée

mercredi 24 septembre 2008 | R. C.

Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ne seront pas atteints. Le président français Nicolas Sarkozy l’a martelé avant-hier à la tribune des Nations Unies. La faute incombe à la fois aux pays du Nord qui n’ont pas tenu leurs promesses d’aides et d’assistances aux pays en développement ainsi qu’aux pays concernés lesquels s’obstinent à appliquer une thérapie inadaptée. Les OMD veulent réduire de moitié le nombre de pauvres dans le monde en 2015. Autrement dit, le nombre des indigents restera le même ou bien sera supérieur à celui d’aujourd’hui. Décliné en chiffres, cela donne une courbe effarante puisque dans le cas de la Grande île, sur les dix huit millions d’habitants, seize millions pataugent et pataugeront dans la misère. La première mesure de la pauvreté est le fait de ne gagner que moins d’un dollar par jour (1dollar =1660 Ariary). Tous les paysans Malgaches se trouvent dans cette situation, surtout en cette période de soudure. De même, dans les villes, plus de la moitié des citadins vivent de n’importe quoi. Le deuxième indice est constitué des accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’eau potable, à un logement décent, à la sécurité. Bref, à tout ce qui est hors de portée de la grande majorité des Malgaches.

Laisser- faire

Dans ces conditions, il est plus que temps de revoir de fond en comble les objectifs que le pays s’est assigné pour les prochaines années. Et également, les voies et moyens mis en œuvre pour y parvenir. Plus encore, le gouvernement doit remobiliser la population pour qu’elle participe activement aux actions. Car depuis le début de l’année, un constat de démobilisation et de démotivation se lit sur les visages. Un état d’esprit de « laisser-faire » s’est aussi instauré dans presque toutes les chaumières concernant les affaires nationales. Mais chacun sait que de telle attitude n’est généralement pas de bon augure. Chaque jour perdu sur la lutte contre la pauvreté équivaut à six mois de recul du pouvoir d’achat, voire plus. De toutes manières, plus le pays avance, moins la pauvreté recule. En conclusion, disons tout simplement : échec et MAP.

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