Les détaillants de boissons gazeuses imposent leur loi. Les prix des boissons moyennes relatent les cas les plus aberrants , en l’occurrence ceux des marchands ambulants à bord de trolleys rouges, lesquels patrouillent dans la ville. Ils affichent un tarif entre Ar400 et Ar600, notamment dans la partie de l’Avenue de la Libération, nonobstant le prix conseillé au consommateur final d’Ar 400 marqué sur leurs glacières. Par ailleurs, ils les achètent à raison d’Ar 350 l’unité.
Astuces
Ces revendeurs dévisagent leurs clients avant de fixer les prix. Deux critères sont pris en considération : l’apparence physique et le dialecte. Les vacanciers, les individus tirés à quatre épingles ainsi que les clients ignorant leurs procédés sont les victimes des prix exagérés qui grimpent jusqu’à Ar 600 depuis près d’un mois sans qu’une hausse n’ait eu lieu auprès du fournisseur. Par contre, les boissons sont cédées à Ar 500 aux personnes qui, à leurs yeux, ne se laisseront pas avoir, après prise en compte de leurs accents et de leurs accoutrements. Le prix normal d’Ar 400 n’est presque jamais proposé. Seuls les acheteurs avertis peuvent étancher leur soif à pareil coût. Pour cela ils ont leurs astuces. D’abord, ils n’achètent que lorsqu’il n’y a pas de clients de manière à discuter le prix à l’écart des oreilles de ceux qui ont payé plus cher. Si cela est vain, ils rappellent au marchand cupide que le prix affiché sur sa glacière est encore d’Ar 400.
Mesure
Ces commerçants dissimulent l’autocollant sur lequel est inscrit le prix normal (Ar 400) afin de profiter des clients. Il leur est formellement interdit de l’enlever. Des informations circulent qu’il y aurait des contrôleurs engagés pour veiller sur l’honnêteté de ces détaillants, mais les résultats se font attendre.