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Infrastructure

Stade Makis Andohatapenaka

Sur pied avant la fin de l’année

lundi 6 août 2012

Contrairement aux attentes des observateurs, le président de la transition n’a pas évoqué un seul instant ce samedi 4 août à Andohatapenaka lors de la cérémonie de pose de première pierre du temple du rugby, les décisions de la CENI-T et des experts des Nations unies quant au calendrier électoral et à l’ordre des scrutins prévus pour seulement 2013, et non en 2012 comme il le souhaitait. Le président de la transition n’a pas non plus fait aucune allusion à la suite de la rencontre avec l’ancien président de la République ; il s’est comporté comme si la situation politique était calme pensant sans doute ou laissant croire que cela contribue à l’apaisement des esprits dans le cheminement dans la résolution de la crise comme réclamé par tous. Le représentant de l’entreprise Colas, titulaire des travaux d’exécution de ce stade aux normes internationales, a présenté brièvement, projection sur grand écran à l’appui, le stade Makis qui sera sur pied avant la fin de l’année. Aucune information toutefois sur le montant de la construction ni sur l’origine des financements.

En tout cas, la cérémonie officielle de pose de première pierre du temple du rugby, baptisé stade « MAKIS », à Andohatapenaka ce samedi 4 Août 2012, s’est déroulée avec la grande famille de la Fédération Malagasy du Rugby.

Des propos séducteurs

Dans son allocution, le président de la transition a réitéré que les Makis de Madagascar nous ont montré le chemin de la réussite et qu’il faut suivre cette voie : « l’équipe malgache de Rugby vient tout récemment de nous prouver qu’on peut bel et bien vaincre des adversaires de taille et devenir champion. Puisque nous sommes du côté des gagnants, je réitère ainsi mes félicitations aux Makis de Madagascar. Nous devons rester unis. Nous avons démontré qu’on peut être solidaire pour arriver à la victoire ».

Le Président de la transition Rajoelina a expliqué le choix du site : « dorénavant, ce lieu ne sera plus un lieu d’escale mais un point de rencontre des dizaines de milliers d’amateurs du ballon ovale de Madagascar. Nous bâtissons ainsi sur ce lieu le temple du rugby baptisé « stade Makis », et ce, en guise de reconnaissance envers les efforts déployés par les Makis de Madagascar pour arriver à la victoire. Il s’avère ainsi normal qu’on réserve une place importante au rugby malgache. Je ne compte pas construire sur cet endroit une infrastructure en mon intérêt personnel, loin de là, nous construirons cette infrastructure pour la population. On se rappelle des propos déplacés prononcés disant que s’il y a encore d’autres terrains à remblayer, je le ferai, s’il y a encore d’autres terrains à prendre, je me les approprierai. Mais pour nous, actuels dirigeants, notre vision est claire et simple : si nous pouvons encore faire des choses pour l’intérêt du peuple malgache, nous le ferons. Nous déployons tous nos efforts puisque nous sommes amis avec ceux qui construisent et bâtissent et ne s’allient pas à ceux qui détruisent. Certes, beaucoup critiquent ardemment les grands chantiers de la Transition mais il faut leur demander ce qu’ils ont pu laisser en héritage au peuple malgache. Force est de rappeler que seul l’état d’esprit bâtisseur peut nous mener vers le développement et vers un avenir meilleur afin de devenir champion comme l’ont démontré les Makis de Madagascar. Nous avons maintenant le ballon en main, à nous donc de marquer un but », a-t-il indiqué.

Les artistes Tsiliva, Perle noire et Samoela ont diverti le public.

Recueilli par Bill
Photos Ra-Bens

8 commentaires

Vos commentaires

  • 6 août 2012 à 08:34 | niry (#210)

    Toujours de la démagogie, du populisme et des allusions à Ra8, 4 ans après.. c’est son unique cheval de bataille... Les empereurs romain avaient eux aussi voulu acheter la plèbe avec du pain et des jeux, ils voulaient eux aussi déjà rendre leur souvenir immortels en construisant statues, édifices et palais.. certains ont réussi parce qu’ils étaient aimés du peuple, d’autres sont vite partis dans les oubliettes de l’Histoire.. Quel sort réservera-t-on au putschiste ?

  • 6 août 2012 à 09:18 | Sabrina (#4247)

    Comment est-il concevable juridiquement parlant qu’un organe de transition met en oeuvre des projets d’infrastructures importants engageant des fonds conséquents pour le budget déjà réduit du pays ? Un organe de transition ne devrait-il pas avoir uniquement pour mission d’organiser les opérations (élections) liées à cette période de transition ?

    Est-ce que la construction de stades (Antsonjombe, Andotapenaka...) et d’hôpitaux entre dans les attributions d’un organe de transition ?

  • 6 août 2012 à 09:27 | jansi (#6474)

    unE FOIS de plus, DJ vient de prouver qu’il lui est impossible de trouver un quelconque accord avec R8 aux Seychelles. Comment peut il discourir (en public) ainsi a quelques jours de la rencontre de Desroches ?

    Une absence d’accord entrainera la disqualification de l’un des 2 crétins ou des 2 tout court.

    Ni Ni, plus que jamais. Il faut préparer une autre alternative au semblant de choix actuel. RRanjeva est le mieux indiqué pour diriger la nouvelle transition et arreter cette longue saignée sur Mada.
    RRanjeva pour mener Mad vers des élections transparentes et reconnues.

  • 6 août 2012 à 09:34 | jack-no (#1477)

    « Nous avons maintenant le ballon en main, à nous donc de marquer un but ».

    Après l’inculture politique, économique, financière, voilà l’inculture sportive. En rugby il s’agit d’ « essai » de « transformation » et de « drop ».

    jacques

  • 6 août 2012 à 14:15 | Paulo Il leone (#6618)

    "le pété a réitéré que les Makis de Madagascar nous ont montré le chemin de la réussite et qu’il faut suivre cette voie : « l’équipe malgache de Rugby vient tout récemment de nous prouver qu’on peut bel et bien vaincre des adversaires de taille et devenir champion. Puisque nous sommes du côté des gagnants (SIC)
    La vérité c’est bcp de gens disent à juste titre que le match a été truqué (demandez à de vrais rugbymen) , et qu’en plus les makis n’ont au à affronter que des équipes de 3ème zone !
    Vive la culture Malgache de la triche institutionalisée !

  • 6 août 2012 à 18:21 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Hajo n’est pas loin.
    le vice-pm,en charge de la décentralisation et de l’aménagement du territoire a octroyé des kits d’ustensiles de cuisines pour les familles des joueurs du XV Makis.

  • 6 août 2012 à 18:39 | jansi (#6474)

    A lire attentivement.
    Le régime de l’actuelle transition sur le pont de chavirer.
    Avec ou sans Desroches, DJ quittera le bateau. Mais ce n’est pas pour autant que les R8 et accolytes soient les favoris. Loin de là.

    CITATIONS

    Les ambitions de Beriziky pèseront...

    Lundi, 06 Août 2012 06:03

    Jean Omer Beriziky est-il encore l’homme de la situation ?

    Non ! La question a déjà été posée. Elle est désormais, en passe de devenir lancinante après l’annonce des dates électorales. La neutralité du chef de gouvernement est devenue fort sujette à caution. Jean Omer Beriziky ne peut décemment pas piloter l’administration pour des consultations populaires transparentes et sans parti pris. Il a avoué être l’homme d’une ambition et, donc ne peut être que l’homme d’une clique, l’homme d’un camp, l’homme d’un homme. Il reste à savoir de qui ou de quoi.

    Mais, de Premier ministre de consensus et du compromis, Jean Omer Beriziky s’est mué en homme de la compromission intéressée. « J’aurais souhaité redevenir… Premier ministre à l’issue des élections », a-t-il déclaré après la cérémonie officielle organisée par la CENI. Il faut appeler un chat, un chat. La politique a un langage qui ne trompe pas son monde. Pour quel candidat Jean Omer Beriziky va-t-il donc militer pour rester Premier ministre ? La question se pose, car elle renvoie à un problème fondamental. Donc, avant même d’être mises en branle, les élections apparaissent comme déjà biaisées. Dans quelles mains va tomber le pouvoir de la Transition, et à quelle sauce les Malgaches vont-ils être mangés après quatre années de crise aigüe. Rien n’est encore consommé d’une façon ou d’une autre, le Premier ministre de « consensus » entre guillemets pense déjà à l’après et un après qui sera favorable à sa personne, à ses intérêts et à son avenir politique.

    Ce n’est pas la sortie de crise qui le préoccupe, c’est son destin politique personnel. Il vient de soulever avec une rare maladresse, le voile sur les mobiles profonds qui formatent ses décisions, ses déclarations, ses réactions, ses omissions ou ses manquements dans l’exercice de ses fonctions. Il a goûté au pouvoir et ne peut plus s‘en passer. Les meilleures choses ont une fin.

    Jean Omer Beriziky, quels que soient ses défauts ou ses faiblesses a tout de même un sens aigu de la réalité. Après les élections, dont la présidentielle, notamment, il ne sera plus rien ou, du moins, verra sa puissance ou sa force réduite à la portion congrue. Pour lui, le rebondissement constitue une urgence absolue. Jean Omer Beriziky se livre déjà à une gymnastique sur trampoline et joue au saute-mouton politique.

    Quel trampoline pour un Premier ministre menacé par la fin de règne ? Les moutons ne manquent pas dans la classe politique. Des chevaux, tout dans les pattes, rien dans la tête ou « soavaly be tongotra », sont déjà disponibles, voire prêts à la monte, pour galoper vers où on veut les mener. Il est clair que Andry Rajoelina ne sera pas un trampoline de Beriziky.

    Faute de devenir calife à la place du calife, Beriziky fait tout, et ne s’en cache pas, pour déstabiliser le calife. Cela s’appelle ourdir une révolution de palais, une trahison en somme, mais une trahison contre l’esprit et la lettre de la Feuille de route, « mon seul patron » avait-il naguère déclaré. Il semble désormais acquis qu’il exerce sa fonction et se sert de sa position pour un autre « patron » sorti de dessous les fagots, voire pour une alliance de patrons versés dans l’entente délictueuse. Jean Omer Beriziky n’est pas la cible privilégiée de la presse d’opposition et les analystes partisans lui laissent une paix royale, préférant concentrer leurs tirs sur Andry Rajoelina. Dans l’affaire de Lalao Ravalomanana, le tollé (y compris sur la scène internationale) s’est déclenché contre le Président de la Transition et non contre le chef de l’administration, dont le rôle consiste pourtant à aller au charbon et non à jouer aux Ponce Pilate ou aux « ce n’est pas moi, c’est lui ». Les gros titres sur une l’expulsion

    « manu militari » d’une épouse éplorée qui « n’aurait rien à se reprocher », ne sont pas innocents. Ils donnent une image négative de Andry Rajoelina pour le plus grand bénéfice du camp Beriziky ou de la « cinquième mouvance ». Elle est une mayonnaise montée avec l’accord ou derrière le dos des leaders des trois mouvances officiellement reconnues d’opposition. Le bois de rose révèle un panier de crabes toutes mouvances confondues. Que cache-t-on, qui ou quelle association de malfaiteurs veut-on protéger ou quelle filière délictueuse préserver de la curiosité publique avec cette passation qui traîne au ministère des Eaux et Forêts et de l’Environnement, dont Omer Beriziky devrait assurer l’intérim ? Le retour en catimini des containers de bois de rose depuis la Malaisie n’arrange pas les affaires du Premier ministre.

    Le chef du gouvernement, qui devrait assurer des élections justes, honnêtes et transparentes de neutralité, n’est plus au-dessus des soupçons de malhonnêteté, de favoritisme et d’exclusion. Le nombre pléthorique des membres de son cabinet donne l’image malsaine d’une future armée de campagne électorale qui couvre le territoire national. Elle pourrait servir de réseau vendable au plus offrant. Jean Omer Beriziky ne sera pas pris au dépourvu quand la campagne politique va officiellement s’ouvrir.

    D’ici onze mois, on aura le temps de voir venir. L’apaisement, devenu le tabou obsessionnel de la sortie de crise, lui donne la partie belle. Il lui permet de braver le chef de l’Etat en titre et de lui mettre des bâtons dans les roues. Quand le pays s’avance vers les élections du salut, Jean Omer Beriziky est-il toujours l’homme de la situation ?

    Alain B.

    (Majunga)

    FIN DE CITATIONS

    • 6 août 2012 à 23:14 | niry (#210) répond à jansi

      Je réponds à Alain B.

      Oui, Omer Beriziky est toujours l’homme de la situation ! Pas celle des fouzas évidemment, mais celle de Madagascar pendant cette horrible transition. Si après il veut revenir aux commandes de l’Etat riche de son expérience et avec toute sa capacité d’écoute, moi ca me convient amplement parfaitement. Voilà un homme pondéré, à l’écoute, et qui ne sursaute pas aux innombrables peaux de bananes qu’on lui a déjà tendues et qu’on lui tendra encore de rage et de dépit. Voilà un homme d’état qui sait où sont ses limites et ses prérogatives. Dommage qu’il ait les poings liés, même de par sa propre mouvance, mais c’est une homme intègre et droit (jusqu’à preuve du contraire, évidemment). Pleine confiance à Omer Beriziky !

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