Le déboire de marché bovin ne profite pas au marché avicole en raison de l’extrême dégringolade du pouvoir d’achat des ménages malgaches.
Le marché avicole reste stable, affirme Nirihasina Rakotoniaina, technicien de la MPE (Malagasy Professionnel de l’Elevage). Contrairement à ce que l’on peut attendre, le déboire du marché de la viande bovine n’a pas profité à ce secteur en raison notamment de la chute vertigineuse du pouvoir d’achat des ménages. D’après ce responsable, un ménage malgache plus ou moins aisé consomme 1/2 kg de viande de poulet par semaine au maximum. La majorité n’en consomme qu’une fois par mois. Compte tenu du prix, les viandes en général ont déserté l’assiette des nombreux ménages depuis plusieurs années.
Néanmoins, ce technicien remarque que la production avicole ayant surmonté la crise de la grippe aviaire de ces dernières années a retrouvé son rythme de croisière cette année. L’offre a été même supérieure à la demande durant le premier trimestre de cette année. Le coût du kilo a chuté jusqu’à 3,000 Ar à cette époque alors qu’il frôle les 6,000 Ar habituellement. Comme dans le cas actuel, la chute du prix n’a pas eu beaucoup d’impact sur la consommation.
Quoi qu’il en soit, le marché avicole est encore large si on tient compte du nombre des consommateurs potentiels selon les professionnels. Un grand fournisseur de poussins reproducteurs de la place écoule 40.000 poussins/semaine destinés aux poulets de chair.
