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Antananarivo | 05h42
 

Editorial

Sportivement

mercredi 8 août 2007 | RAW

Les Jeux des Iles interpellent depuis quelques semaines les usagers des grands artères de la capitale. D’Ampasika au quartier des 67ha Sud en passant par Anosikely devant le Palais du Sénat, Analakely évidemment, jusqu’à Ankorondrano, le paysage s’est transformé ; en bien il faut le dire. Quoi que l’initiative de « déplacer » le Palais de la Reine sur la place 13-Mai soit farfelue. Toujours est-il que l’expression artistique de cette architecture est louable.

Quant aux retombées économiques attendues, on se contentera de dire que la capitale peut se féliciter de son changement rapide. On ne s’embarrassera pas à quelques heures des compétitions et des évènements, des interrogations et questionnements relatives aux procédures d’octroi des marchés. À la veille des évènements, on ne pinaillera pas sur le traitement « infligé » aux autres chefs-lieux de Circonscription administrative par rapport à la capitale. Ou encore sur les différences de travaux réalisés, ou que l’on projette à l’intention des différents quartiers de la capitale. On pense surtout à ces canaux qui longent la rue qui joint Ankorondrano en face de la Société Fraise à Ambodivona. On pense aussi à la bretelle qui fait la liaison entre Anosipatrana-Ilanivato-Andavamamba et la Jirama 67ha.

On focalisera plutôt l’esprit et l’attention sur les soutiens à nos athlètes, à nos joueurs et à nos équipes car ils en ont besoin même si leurs adversaires sont « petits » comme l’a constaté le chef de l’Etat Marc Ravalomanana. Insister sur les imperfections et les ratés ne contribuera vraisemblablement pas à la réussite des Jeux, et encore moins, à donner du courage à nos équipes qui composent la délégation malagasy.

Mais jouer l’indifférence non plus ne concourt nullement à cette volonté de réussir et de remporter le plus grand nombre de médailles, car on risque de se complaire dans la médiocrité. Ce que le président de la République ne souhaite pas du tout car il faut être les meilleurs, a-t-il déclaré hier. C’est dans cette optique qu’il a offert déjà le voyage en Chine pour les Jeux Olympiques aux médaillés des 7e Jeux des Iles. On comprendra de la même manière ses propos et qualificatifs par rapport aux sportifs des délégations étrangères. Toutefois, on ne peut ignorer les différences d’échelle entre la Suisse de 4 millions d’habitants et notre île qui compte 18 millions d’habitants. Comparer les Comores ou l’île Maurice avec Madagascar est un peu osé car personne n’est sans savoir que les niveaux économiques et de développement social sont différents. La taille ou la superficie des territoires n’entrent pas vraiment en compte sauf dans la sélection des sportifs. Avec les ressources allouées aux sports jusqu’à ce jour, les potentialités que recèle cette population de 18 millions d’habitants et ce territoire aussi vaste que la France et la Belgique réunie, n’ont pas réellement donné des résultats probants. Il faut reconnaître que le sport malgache a encore du mal à trouver sa place dans le programme et dans la politique de l’Etat, sinon on ne se précipiterait pas de la sorte pour apporter tout l’indispensable comme infrastructure pour héberger ces Jeux.

Quelque part on dira qu’au sprint, c’est le dernier coup de rein à l’arrivée qui assure la victoire. Joignons-nous à cet ultime effort à quelques heures de l’ouverture des Jeux. En tout cas, la municipalité d’Antananarivo a fait en sorte que la capitale brille de mille feux comme pour une autre renaissance culturelle. La Ville des Mille est prête.

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