
Réagissant par rapport à ce que les opposants dénoncent comme une paupérisation croissante de la population et que la presse véhicule quotidiennement, le ministre Ivohasina Razafimahefa appelle à davantage de responsabilité. « Dire que la route goudronnée ne se mange pas est complètement irresponsable », fit-il comprendre. En tout cas, le ministre est convaincu que « la pauvreté a reculé ». Se fondant sur des données des institutions internationales dont celles des Nations unies (ONU), le ministre Ivohasina Razafimahefa instruit : « les enquêtes et études effectuées par l’ONU concerne près de 180 pays, dont Madagascar. Aucun gouvernement ne peut modifier quoi que ce soit dans les résultats de ces travaux. Et dans le cas de Madagascar, ces études démontrent que vers le milieu des années 90, le taux de pauvreté à Madagascar oscillait entre 85 et 90%, tandis qu’aujourd’hui, elle est de 67 à 69% ». Le plus significatif des progrès enregistrés par ce régime, poursuit le ministre, est le saut qualitatif effectué par Madagascar au niveau de l’indice de développement humain ou IDH. « De 1960 à 2005, Madagascar avait un IDH inférieur à 0,5 et donc classé parmi les pays les plus pauvres des pays pauvres. Depuis l’année 2006, Madagascar est passé dans la classe intermédiaire parce que notre IDH est aujourd’hui supérieur à 0,5 », affirme-t-il. L’indice de développement humain se réfère à plusieurs secteurs sociaux dont l’accès à l’instruction, aux services de santé et à la protection sociale. D’après le ministre, « il s’agit maintenant de travailler pour, au moins, maintenir ce taux, assurer sa durabilité et faire en sorte que cela s’améliore ».
Recueilli par Raw