- Une femme instrumentiste à découvrir.
On a connu Céline Bonaccina, parmi ces rares femmes admises dans le cercle des créateurs de jazz, mais voici Sophie Alour, flanquée de son saxophone ténor, qui a su s’y imposer également. Elle sera en concert ce vendredi 30 novembre à 19h au Ccac.
Elle a fait partie, entre autres, du sextet de Stéphane Belmondo et du quartet de Rhoda Scott, avant de fonder son propre quartet. On voit dans sa musique le reflet d’une belle énergie et d’une sonorité fluide, féminine, qui lui confère une originalité élégante.
Elle a découvert le saxophone à 19 ans et décide de s’y consacrer. Quelques incursions dans des écoles de jazz sont des entorses à une formation avant tout autodidacte.
Ces années d’apprentissage se concluent en 2000 par un passage à l’acte ambitieux, puisqu’elle participe à la création de Vintage Orchestra au sein duquel elle côtoiera plusieurs musiciens de jazz. Mais une nouvelle étape est franchie quand Rhoda Scott l’engage pour former en 2004 son quartet, au sein duquel elle va enregistrer.
Lorsqu’elle ouvre, aux côtés de l’ambassadrice de l’orgue Hammond, le Festival de Vienne 2004 sur la grande scène, Sophie Alour commence à s’affirmer comme l’une des voix les plus prometteuses de sa génération. Elle remporte ainsi la même année le Tremplin Jazz de Vannes.
La production de son premier album en leader, « Insulaire », publié en 2005 a eu un accueil enthousiaste . En étant un instrumentiste qui se respecte, 8 titres sur 10 sont ses compositions originales. « Insulaire » marque ainsi l’avènement d’une brillante compositrice de thèmes inspirés et évocateurs.
Sophie Alour n’en continue pas moins son exploration de toutes les facettes du jazz actuel, et on la retrouve aussi bien sur le disque d’Alexandre Saada « Be where you are », que dans le Pepper Pils, le big-band électro de Benjamin Roy avec lequel elle enregistre l’album « DJ Killer ».
Recueilli par Daddy R.
