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Editorial

Silence, ... on dort

jeudi 30 août 2007 | RAW

Malgré les déclarations voici près d’un an déjà des Européens contre la construction de nouvelles prisons dans le pays, voici que sous d’autres formes il est vrai, l’argent des Européens complète celui d’autres partenaires pour l’extension de prison dans l’Itasy par exemple. L’établissement carcéral en question doit être réhabilité et mis aux normes ; mais en même temps, il fera l’objet d’une extension. Ce qui, au premier abord, signifie que sa capacité d’accueil sera augmentée.

On pourra comprendre que cette extension est le résultat de la mise aux normes dans le but d’une humanisation de la condition carcérale. On imagine une cellule plus grande, plus aérée, ou une salle commune plus spacieuse et plus ensoleillée pour un nombre bien précis de « pensionnaires », avec des lieux d’aisance et des douches bien équipés. Mais cela n’empêche les observateurs de penser autrement au vu du nombre des pensionnaires de ces lieux de détention. Les hommes politiques sont assez nombreux à croupir dans les prisons. Si les uns purgent déjà leurs peines, les autres attendent leur procès ou ne sont encore qu’aux divers stades de l’instruction.

Les hommes politiques qui sont encore en liberté en tout cas sont aujourd’hui en plein dans les préparatifs des élections législatives anticipées. Ils n’ont d’yeux pour l’instant que pour Tsimbazaza. Les cas Ialy et Pety Rakotoniaina, ou autres prévenus dans l’affaire de tentatives d’assassinat ou de mutinerie ou d’appel à quoi que ce soit leur sont étrangers. Pire, le malheur de ces candidats au travail à Bahamas n’émeut aucunement la classe politique. En tout cas, jusqu’à présent, aucun de ces grands hommes politiques ou de ces jeunes loups qui tentent d’émerger n’a exprimé publiquement leur perception de la chose, de l’avenir de ces jeunes en quête d’emplois et de meilleures rémunérations ailleurs. La mondialisation a-t-elle baillonné les syndicalistes ? Heureusement que la presse est là. Mais elle ne peut remplacer les politiques ; elle ne peut se substituer aux syndicats ; et elle ne peut être l’avocat de quiconque. Car elle n’a pas malgré sa force de frappe, à imposer son opinion. Surtout en cette période pré-électorale. Elle doit éclairer l’opinion en l’informant de son mieux. La vigilance est en tout cas de rigueur contre les tentations de l’argent facile des propagandistes. La réunion d’avant-hier qui a rassemblé autour du président, les responsables de la sécurité, Bianco et le gouverneur de la Banque centrale, laisse à penser que la veille contre les malversations est plus qu’active. La bonne gouvernance est à ce prix.

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