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Sport

Vie d’une joueuse • Soloniaina Josiane Patricia

Sa volonté a forgé ses victoires

samedi 5 juillet 2008 |  424 visites  | Ax’s

La trentaine sonnée, Josiane Soloniaina est déjà au summum de son succès. Lutteuse acharnée, elle a toujours défendu la couleur malgache et a porté haut notre fanion. Championne de Madagascar depuis l’année 2000, elle a été jusqu’ici invincible surtout dans la catégorie de moins de 67 kg.

Adolescente, faire de la lutte une vraie carrière professionnelle ne frôlait même pas l’esprit de Josiane, pour elle c’est tout comme un hasard mais qui a bien fait les choses. « Certes, mon père était un catcheur, un sport famille de la lutte. Mais jamais je ne pensais pratiquer ce sport, d’ailleurs mon père ne m’a pas encouragée. » explique-t-elle. « Ce n’est qu’une fois fiancée avec Bernard, mon époux, que j’ai commencé à entrer peu à peu dans le monde de la lutte », rajoute Josiane. En effet, Andrianirinamalala Bernand, l’époux de la championne, qui est également son coach, est issu d’une famille de lutteur. Petit à petit, son mari l’a encouragée à pratiquer ce sport, surtout confiant et convaincu du talent que possède déjà sa femme. A 17 ans, elle s’intègre au club de l’UAS Cheminot, décidée d’exploiter cette discipline plutôt destinée à la gent masculine. Ayant pris goût, Josiane ne pouvait plus s’en passer, la lutte et elle ne font plus qu’un. « La lutte n’est pas un don inné pour moi, c’est une chose que j’ai apprise. L’apprentissage n’était pas chose facile, c’était très compliqué, ce n’est pas un cadeau. Mais j’ai décidé de m’accrocher et de réussir aussi dure que ce soit. Comme j’ai tellement donné, et tout misé dedans, j’ai fini par aimer par-dessus tout ce sport », s’enthousiasme-t-elle.

« Posséder une belle musculature et endurance ne suffit pas pour pratiquer la lutte, il faut impérativement avoir de la souplesse. Mais ce succès de quoi il résulte ? « tout simplement la volonté de gagner et de faire sa preuve. Pas uniquement pour son propre intérêt mais pour la victoire du sport malgache, ainsi ce à quoi je me suis vouée », conclut-elle.

Maintenant que Josiane est une vraie professionnelle, le succès lui ouvre ses portes. A preuve, elle fait toujours partie des athlètes qui participent aux grandes compétitions de haut niveau. Mars dernier, elle a été sacrée vice-championne d’Afrique de sa catégorie, lors de sa participation au championnat en Tunisie. Ayant vu les performances et son talent lors de ce championnat, la FILA a décidé de lui octroyer une wild card pour les Jeux Olympiques de Beijing au mois d’août.

Outre la lutte, elle pratique également le rugby, encore une autre discipline réservée aux hommes. Elle aurait dû faire partie de l’équipe féminine qui participait au tournoi de la Réunion de Rugby à 7 dernièrement. Mais pour des raisons techniques, elle ne pouvait pas participer.

Après ce long chemin parsemé de succès, Josiane compte prochainement prendre congé et consacrer davantage de temps pour ses deux enfants. Quoiqu’il en soit, selon ses dires, elle est prête à prêter main forte à la fédération malgache de lutte. « Je ne veux pas garder pour moi toute seule mon savoir et mes talents, je veux les partager aux autres. Je serai bien volontaire de détecter des jeunes qui prendront la relève », s’engage Josiane.

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