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Editorial

Rotaka

lundi 3 mars 2008 | R. C.

Il a suffi d’un « non- match » pour provoquer un vrai « rotaka ». Mécontents de l’ajournement de la rencontre entre une équipe locale et une formation mozambicaine, des footeux ont envahi la pelouse du stade municipal de Mahamasina, ils sont montés sur les tribunes latérales et centrales. Vite fait, ils ont détruit tout ce qui se trouvait sur leur passage : chaises, poteaux, mâts, filets, bancs de remplaçants, fauteuils des officiels, grillages et, malheureusement les studios de retransmission des radios et télévisions. Dans les échauffourées, plus d’une dizaine de blessés sont enregistrés dont des policiers. Aucun mort d’homme n’est à signaler. Heureusement.

Affaire de cœur

Heureusement également, le rotaka a été vite circonscrit au stade de Mahamasina et autour. Car d’après des témoignages, des « individus » ont tenté de joindre le centre ville, notamment Analakely pour y faire des dégâts. Ils n’ont pu commettre leur méfait grâce à un rapide quadrillage de la ville par les « forces de l’ordre ». Voilà en tout cas un événement qui montre une fois de plus que le football est avant tout une affaire de cœur avant d’être une affaire de pieds chez les férus du ballon rond. Profondément déçus mais faisant preuve d’une exceptionnelle tolérance face aux échecs chroniques des équipes malgaches aux compétitions internationales, ils ont atteint le sommet de l’acceptable. Les billets ont été vendus alors que les responsables ont su dès samedi que l’équipe visiteuse a décidé de boycotter le match. Dès lors, les dirigeants sportifs et particulièrement les membres de la fédération du foot auraient du prévoir cette explosion de violence consécutive à des colères rentrées. C’est typique chez les locaux que de ruminer longuement et durablement comme les Barea ou zébus des sentiments contradictoires. Il en résulte diverses pathologies dont les rotaka d’hier qui ont été commis pendant un moment de crise d’hystérie collective passagère.

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