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International

Riz : Après des années d’embargo, l’Inde réexporte

vendredi 29 juillet 2011

(MFI / 26.07.11) Après un embargo de plus de trois ans sur le riz et de plus de quatre ans sur le blé, l’Inde réexporte ses céréales, avec plus ou moins de succès.

Les silos débordent en Inde. On ne sait plus où entreposer le riz et le blé que l’on est contraint de recouvrir de simples bâches, avec le risque de les voir gâtés par les intempéries et les insectes. Depuis avril 2007, plus un grain de blé n’était sorti des frontières indiennes et depuis avril 2008 pratiquement plus un grain de riz. Il faut toutefois exclure de cette liste le riz basmati exclusivement destiné aux exportations haut de gamme. Ces embargos avaient été décidés après des récoltes catastrophiques mais depuis quatre ans celles-ci sont devenues fastes.

Une inflation des prix alimentaires sans précédent

Si les autorités de New Delhi ont tant attendu pour reprendre le chemin du marché international, c’est qu’elles ne voulaient pas prendre le risque, en exportant à nouveau les céréales indiennes, d’augmenter les prix intérieurs, alors que les Indiens étaient confrontés à une inflation des prix alimentaires sans précédent. Une inflation à deux chiffres qui ne s’est calmée qu’au printemps. En début de semaine, le gouvernement indien a donc autorisé la vente d’un million de tonnes de blé et de riz dans le cadre d’accords bilatéraux et d’un million de tonnes de riz non basmati par le circuit d’exportation privé : une première depuis trois ans !

Le riz indien a toutes ses chances de trouver preneur alors que depuis quelques semaines plus grand chose ne sort de Thaïlande, le premier exportateur mondial : les riziculteurs thaïlandais stockent en attendant de voir les nouvelles autorités de Bangkok tenir leur promesse, à savoir une augmentation de 25 % du prix garanti ! Cette perspective a déjà fait passer les prix à l’export du riz thaï de 500 à 600 dollars la tonne.

Dans ces circonstances, le riz indien sera compétitif et donc très prisé. En revanche pour le blé, l’Inde a loupé le coche. La Russie vient de lever son propre embargo au début du mois, après un an d’absence du marché. La semaine dernière, Moscou a vendu à un prix imbattable ses 500 000 premières tonnes de blé à l’Egypte, à la Tunisie et à la Jordanie mais aussi aux Philippines, un client du blé indien qui aurait été plus naturel.

Claire Fages

2 commentaires

Vos commentaires

  • 29 juillet 2011 à 08:54 | da fily (#2745)

    Meeuuuhh !

    dia eto isika omby mijery floara !!!

    • 29 juillet 2011 à 15:29 | rabri (#2507) répond à da fily

      çà fait très longtemps que nous regardons passer passivement le « floara » du riz

      1985 : découverte à Mada du repiquage du riz à 8 jrs et naissance du SRI, pouvant donner un rendement moyen de 15t/ha au lieu de 2t/ha en méthode traditionnelle

      Depuis, ni la banque mondiale, ni l’AFD, ni d’autres bailleurs étrangers ne nous ont vraiment pas aidés à développer le SRI. Pourquoi ??
      Une réponse à 99,99999999% probable : le SRI est une méthode culturale biologique (= ni apport d’engrais chimiques ni pesticides) et n’exigeant pas de variété de semences particulières, permettant d’atteindre jusqu’à 23 t/ha www.tefysaina.org ; ce qui dérangeait bcp les multinationales des intrants agricoles qui NE SONT DONC PAS CONTENTS et le font savoir aux bailleurs de fonds : « NOUS PAS CONTENTS, NOUS PAS AIDER VOUS, SINON ... »

      Résultats :
      1) on a vu se développer à Mada d’autres techniques de riziculture qui nécessiteraient toujours des éléments importés ( semences, engrais, pesticides, ..) – voir ci-dessous
      2) les chercheurs malgaches étaient eux-mêmes très divisés sur l’intérêt du SRI ; les uns donnant des arguments scientifiques s’alignant sur la réticence de l’IRRI (Institut international de recherche sur le riz), les autres détournés par des organismes de recherche ( dont CIRAD) qui sont pilotés principalement par les multinationales des intrants agricoles

      Face à tout cela, comme on avait toujours les dirigeants qu’on ne méritait pas (= marionnette des bailleurs étrangers) le dvpt du SRI stagnait.

      - Quelques exemples ou arguments justifiant l’utilisation d’autres techniques rizicoles à Mada pour NOYER le SRI

      * http://www.fao.org/rice2004/fr/p9.htm
      « Toutefois, le rendement en riz a stagné au cours des 20 dernières années en raison de L ’UTILISATION RESTREINTE DES ENGRAIS."

      * http://www.cirad.mg/fr/anx/sebota.php#item10
      « Pour les rizières bénéficiant de la maîtrise de l’eau, elles constituent des variétés à haute productivité (jusqu’à 12 t/ha au Brésil pour la variété SEBOTA 41), QUI VALORISENT AU MAXIMUM LES ENGRAIS (tout en réduisant les besoins en eau d’irrigation) et sont donc particulièrement intéressantes pour une riziculture intensifiée ».
      Pour info, le CIRAD, intéressé au début par le SRI mais n’y trouvant aucun intérêt par peur du père FOUETTARD des intrants agricoles, développe principalement depuis des années dans la région Alaotra le dvpt de cette variété Sebota

      * http://www.chine-informations.com/actualite/un-fonctionnaire-malgache-preconise-de-repandre-le-riz-hybride-chinois_19194.html
      « Le directeur général du ministère malgache de l’Agriculture, Mamy Andriamanantsoa, a préconisé jeudi de développer le riz hybride chinois à Madagascar. »

      Pour un rendement MAXIMUM de 8t/ha du riz hybride chinois, un haut responsable malgache de l’Agriculture OSE crier haut et fort que notre avenir c’est l’utilisation du riz hybride chinois. Le SRI pour lui ne donne qu’un rendement MOYEN MEDIOCRE de 15t/ha :-)

      Ma conclusion sous forme de question : NY TANY VE NO RATSY SA NY MALAGASY NO EFA LANY VATSY ???

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