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Economie

Plan d’action transparence dans les mines

« Reste le volet financement » selon Harifidy Ramilison

vendredi 7 mars 2008 |  703 visites  | Ax’s, Lanto
La dernière étape à franchir est le financement, selon Harifidy Ramilison.

Madagascar a décidé d’intégrer et d’adopter le processus de transparence dans l’exploitation minière pour qu’il y ait un impact réel au niveau des populations et des collectivités locales. Deux étapes sont à franchir. Explications de Harifidy Ramilison, Responsable au secrétariat exécutif de l’EITI.

Madagascar Tribune : D’abord qu’est-ce que l’EITI ?

- Harifidy Ramilison : L’EITI (Extractive Industries Transparency Initiative), c’est une intitiative pour la transparence dans les industries d’extractions. Ainsi ces exploitations doivent avoir un impact direct sur le niveau de vie de la population et sur le plan national. C’est ce qui constitue l’un de ses principaux objectifs.

Quand est-ce que Madagascar a décidé d’intégrer ce processus ?

- La Grande île, en 2006, a témoigné de sa volonté de s’engager dans ce processus. Les exploitations des ressources minières et pétrolières à Madagascar ont toujours baigné dans le flou. Pour un renversement de la situation et pour qu’il y ait transparence, il fallait adopter cette nouvelle stratégie. Ceci dit l’EITI vise à accroître la transparence des revenus versés au gouvernement, autrement dit la publication des revenus reçus des sociétés par l’Etat. La connaissance des revenus donnera ainsi les moyens aux citoyens et aux institutions de demander des comptes au gouvernement. L’initiative doit en outre contribuer à améliorer l’environnement des affaires. Par la suite, ces revenus doivent être reconvertis en infrastructure nécessaire à la population.

Quelles sont les étapes déja franchies ?

- En tout trois étapes sont déja franchies, la première avec la déclaration officielle de l’adoption dudit processus. Ensuite, l’élaboration d’un plan de travail mobilisant trois entités potentielles dont le public, le privé (regroupant les compagnies pétrolières et minières) et la société civile qui a tout son poids dans l’exécution de ce projet. Enfin, l’approche participative au niveau des régions concernées par les projets d’exploitations. En tout cas, toutes les structures nécessaires et adéquates pour la réalisation de l’EITI sont en place, si on cite en exemple la nomination du secrétariat exécutif et celle du coordonnateur national.

Quelles sont les dernières démarches à suivre ?

- Qui dit projet dit investissement, en ce sens, la dernière étape à franchir est le financement. Ce projet nécessite, en effet, un investissement de 221 000 dollars dont les bailleurs potentiels sont la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale (BM) et l’Union Européenne (UE) ; en ce sens, un appel d’offre international est lancé. De plus il y a les accords bilatéraux éventuellement avec la Norvège, la France, et les Etats-Unis.

Pour la sécurisation des investissements et pour qu’il y ait transparence dans l’exploitation de ces ressources, autant dans celui du pétrole que dans celle de la mine, il faut mettre en place des observatoires dans les sites d’exploitation dont la principale responsable concernée n’est autre que la société civile. En tout cas, des formations leur seront dispensées afin qu’elles puissent maîtriser ce domaine qui est considéré comme stratégique.
Je tiens à apporter également une précision : dès qu’on parle de projet on sous-entend audit. Aussi, pour une meilleure transparence dans cette exploitation il est nécessaire d’avoir un audit, mais un audit véritablement indépendant au sein duquel l’Etat n’a plus à participer.

Quand commencera les grandes exploitations ?

- La plus grande exploitation ne commencera que l’année prochaine.

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