Le communiqué de la Banque Centrale sorti hier confirme le renchérissement du coût de la vie. La BCM affirme que « il a été observé une reprise de l’inflation : le glissement annuel de l’indice des prix à la consommation s’est chiffré à 10,4 % au mois de juillet, contre 6,8% en mars- avril ». Soit 3,6% de hausse en trois mois. Ce qui est déjà énorme sans toutefois refléter la perception populaire de la situation. Car en réalité, quand le prix des produits laitiers augmente comme c’est le cas depuis plusieurs jours, cela représente au moins le cinquième de la rubrique « Alimentation » des familles. De même, quand les prix des carburants flambent, c’est la paralysie dans les porte-monnaies de tous les automobilistes. Dans son communiqué malheureusement, la banque des banques ne détaille pas non plus les secteurs à l’origine de l’inflation. Elle se contente d’avancer que « la hausse des prix du pétrole et des matières premières sur le marché international s’est répercutée sur l’économie nationale à travers les prix de l’énergie, des transports et, plus généralement, les coûts des production de plusieurs branches ».
Riposte
Dans la même veine, la BCM lance un avertissement à tous. Et plus particulièrement aux acteurs économiques. Elle indique en effet que « le taux d’inflation pourrait dépasser l’objectif initial de 10% pour la fin de l’année ». sans préciser combien de point au- dessus de dix. De toutes manières, cette annonce n’est pas de bon augure dans la mesure où cette période coïncide précisément avec celle de la soudure dans l’arrière-pays. Plus exactement à la période du maintso ahitra pendant laquelle le monde rural ne dispose d’aucune source de revenus à part la cueillette. En gros, la situation économique amorce un virage périlleux. La Banque Centrale a le mérite d’avertir tout le monde y compris les autorités qui devraient être mieux informées. Donc, elles devraient pouvoir conduire la riposte juste à une inflation qui revient au grand galop.