L’attente est terminée. Le ministre de l’Education nationale, Radavidson Andriamparany, a été finalement reçu vendredi matin par le président Marc Ravalomanana. Cette rencontre expliquerait l’absence remarquée de ce membre du gouvernement lors de la cérémonie de proclamation par la HCC des résultats officiels des dernières sénatoriales. Elle s’est déroulée dans la discrétion totale. Rien n’a filtré jusqu’à présent de ce tête-à-tête jugé « urgent » par le chef de l’Etat le jeudi 3 avril, jour de la rentrée universitaire 2008-2009 qui a été célébrée à Fianarantsoa. mais il a fallu au ministre de l’Education patienter 22 jours soit encore 3 semaines pour être reçu en audience par le président de la République. Jusqu’à son départ pour Washington le dimanche 6 avril, ce dernier n’a pas encore été accepté à Ambohitsorohitra. De son retour d’Allemagne, le président Marc Ravalomanana a fait des déclarations publiques accablantes à l’endroit de son ministre, confirmant l’existance d’un malaise ou d’une crise de confiance entre les deux personnalités de l’Etat.
Personnalité-clé
Puisque rien n’a filtré de cette rencontre, tout le monde attend la composition du nouveau gouvernement pour savoir s’il y a eu réconciliation ou non. Pour certains observateurs, si
le ministre Radavidson Andriamparany n’a pas démissionné jusqu’ici, c’est parce que son différend avec le président Marc Ravalomanana et certains membres du gouvernement dont le premier ministre Charles Rabemananjara serait déjà aplani. Ces observateurs s’attendent à ce que le ministre Radavidson Andriamparany soit reconduit dans le prochain gouvernement. D’autres parlent d’une éventuelle promotion que l’ancien grand argentier pourrait bénéficier. En tout cas,
le ministre Radavidson Andriamparany reste parmi les personnalités-clé du régime. A l’époque où il était ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, il a bénéficié de la confiance des bailleurs de fonds traditionnels. Ces derniers trouvent en Radavidson Andriamparany
un interlocuteur valable comme Tantely Andrianarivo du temps de l’amiral Didier Ratsiraka. C’est dire que pour le président Marc Ravalomanana, écarter Radavidson Andriamparany sera un exercice périlleux d’autant que ce dernier serait détenteur des grands dossiers fiscaux et financiers qui impliquent certains hauts dignitaires du régime.
