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Société

Gestion de ressources naturelles

Réactualisation du cadre juridique sur le Fokonolona par Tafo Mihaavo

jeudi 4 août 2016 | Randria Maeva

Le réseau Tafo Mihaavo [1] ou Tambazotran’ny Fokonolona Miaro ny Harena Voajanahary appuyé par l’ONG Fanonga réclament la réactualisation des ordonnances n° 73-009 du 19 mars 1973 et n° 73-010 du 24 mars 1973, relatives aux compétences et attributions du Fokonolona dans les gestion des biens communs, notamment les ressources naturelles dans leur localité.

Cela a été prononcé lors de l’atelier effectué à Analakely, le 29 juillet 2016 pour la rénovation du cadre juridique lié à la gestion des ressources naturelles par le Fokonolona, qui est une structure dans la communauté malgache, ayant une valeur intrinsèque permettant de mettre en œuvre la responsabilité collective au sein de la société.

Ces ordonnances stipulent qu’au Fokonolona est attribué le droit de gérer les ressources et de prendre des décisions par rapport au cadre de leur village, d’y régner, d’exploiter et de protéger les terres qu’il a valorisées, selon ses besoins et ses activités. S’y est ajoutée la loi Gelose (Gestion locale sécurisée) n° 96-025 promulguée en 1996, où la mise en œuvre s’est focalisée sur le transfert de la gestion locale des ressources naturelles renouvelable au VOI ou Vondron’Olona Ifotony [2]. Pourtant, les principes cités dans ces cadres juridiques ne sont pas appliqués car la communauté de base, malgré ses efforts et ses réclamations n’a jamais pu jouir pleinement de ses pouvoirs.

Ces cadres ont besoin d’être réactualisés, n’étant plus adaptés à la situation actuelle à Madagascar. A l’exemple du conflit sur l’affaire de Soamahamanina et les autres exploitations de ressources minières par les industries extractives. Dans la réglementation minière, Madagascar n’a droit qu’à 1,4% des bénéfices au lieu de 50%, car cela lui revient de droit étant le propriétaire des terres. Sans compter l’exploitation des forêts de tapia, endémiques à Madagascar, dans la région Itasy, Amoron’i Mania et Ihorombe. Razafimanandraibe Louis de Gonzague, le président national du réseau Tafo Mihaavo, l’a confirmé lors de l’atelier.

Victimes des exploitations illicites

Le réseau condamne les différentes formes d’exploitation illicite, les corruptions dans les différentes institutions, les feux de brousse dans les réserves naturelles, qui se multiplient et que le gouvernement n’est pas capable de contrôler. Ce sont les locaux qui sont accusés et menacés, voire même sacrifiés. Au mois de Juillet, le réseau Tafo Mihaavo, a perdu un de ses membres, le défunt Attoumany Alily, qui a été assassiné, lors une patrouille forestière, dans la forêt de Mangroves, à Ambanja.

Ainsi, le réseau exige que les textes soient réétudiés et discutés auprès du Fokonolona elle même, d’une manière à ce que les membres de la communauté puissent comprendre chaque point pour pouvoir les approprier. Qu’il y ait une réelle un dialogue entre les autorités, la communauté et les différents spécialistes, dans la prise de décisions.

Notons que le Tafo Mihaavo regroupe déjà les Fokonolona dans les 22 régions, le réseau est en train de s’établir dans lé région de Melaky.

Notes

[1Un réseau de communautés de base gestionnaires de ressources naturelles à Madagascar

[2Communauté locale

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