
Le grand poète Rado est décédé dans la nuit de lundi à mardi à 85 ans. C’était une grande figure de la culture malgache, plus particulièrement dans le domaine littéraire et artistique. À part les « merveilles » qu’il a accomplies à travers ses poèmes recueillis dans Dinitra, Zo, Teny roa, etc, d’autres oeuvres restent méconnus par le grand public. Rado a aussi des talents cachés comme la peinture, la gravure sur verre, le métal repoussé et la pyrogravure. Il a été élevé dans la foi chrétienne dès son plus jeune âge et il l’a transmis à ses enfants jusqu’à son dernier soupir. Cet homme a gravé de son empreinte l’histoire contemporaine du pays.
Ami de tous
Il a activement participé aux différents mouvements de rue, sur la Place du Treize mai depuis 1972. Un activiste de la plume, Rado laisse un immense héritage culturel aux Malgaches. Pour chaque époque, pour chaque évènement majeur dans l’histoire de l’île, il en façonne des poèmes engagés. Ami de tous, proche des gens, Rado, Académicien de son état, anime également des mariages et autres cérémonies familiales car il est un mpikabary hors pair. Les familles se disputent sa présence puisque l’illustre disparu aime servir. Il lui arrive souvent d’écrire des vers pour les jeunes mariés, pour les enfants baptisés pour lesquels les parents lui demandent des poèmes. La dépouille mortelle de Rado quitte ce jour son domicile pour être exposé au Palais des sports de Mahamasina où le public lui rendra un dernier hommage.
Rindra, Navalona et Rivo
– En hommage à Rado, la rédaction de Tribune choisit cette chanson de Gilbert Becaud :
Quand il est mort le poète,
Quand il est mort, le poète,
Quand il est mort, le poète,
Tous ses amis,
Tous ses amis,
Tous ses amis pleuraient.
Quand il est mort le poète,
Quand il est mort le poète,
Le monde entier,
Le monde entier,
Le monde entier pleurait.
On enterra son étoile,
On enterra son étoile,
Dans un grand champ,
Dans un grand champ,
Dans un grand champ de blé.
Et c’est pour ça que l’on trouve,
Et c’est pour ça que l’on trouve,
Dans ce grand champ,
Dans ce grand champ,
Dans ce grand champ, des bleuets.
La, la, la...
Gilbert Becaud