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Editorial

Quid des recours aux prêts

mercredi 13 février 2008 | RAW

Réagissant par rapport à notre éditorial d’hier, l’association Otrikafo nous fait part de sa perception de la politique économique et financière poursuivie par le régime en place.

« …Andrianampoinimerina, en son temps, n’a pas eu recours à des aides étrangères (de la France, de la BM ou du FMI) pour effectuer des grands travaux comme l’aménagement du Betsimitatatra. Ravalomanana l’ignore probablement car il n’était pas encore né à cette époque ».

« Seule une infime part de ces dettes sert à réaliser les projets pour lesquels elles sont contractées. La majeure partie retourne à l’étranger (bureaux d’études et d’expertises, audits, entreprises étrangères réalisant les travaux). Les réalisations elles-mêmes ne sont que des façades qui n’améliorent en rien la vie de la population. Les routes sont belles, mais les voitures des Malgaches ne peuvent y circuler faute de moyens pour payer le carburant. De beaux marchés sont construits, mais les commerçants et les consommateurs sont de plus en plus pauvres. Ce sont pourtant ces Malgaches, qui sombrent dans une pauvreté plus grande, qui doivent rembourser les dettes ».

« ... Aucune politique de remboursement n’étant tracée, ces dettes ne pourront être honorées une fois de plus, et dans 20 ans le pays parviendra à un nouveau point d’achèvement qui appliquera des conditions féroces. Pour les crédits impayés, les prêteurs s’approprient les « hypothèques ». Or l’hypothèque ici, c’est la NATION, ainsi que toutes les ressources dont ils n’ont pas encore pu s’emparer. Il ne restera plus aucune richesse aux Malgaches, Madagascar deviendra une propriété des étrangers… ».

Ce n’est certes qu’une perception. Tribune en tant que telle, relève que tout cela ne résoud pas le problème mais mérite tout de même réflexion en ce sens que les bailleurs comme la Banque mondiale et les autres reconnaissent aujourd’hui qu’il faut booster l’agriculture et le monde rural. Une orientation qui intervient tardivement, mais qui ouvre des horizons meilleurs aux Malgaches. Dès lors ne faut-il plus emprunter ?

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