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Education

Quelques vérités premières

vendredi 13 juin 2008 |  608 visites 

Le gouvernement malgache a examiné la question capitale de l’éducation. On ne peut que s’en réjouir, car il est le sujet le plus important pour la promotion de l’homme. Cette série d’articles brefs se propose de contribuer à la réflexion. D’abord, en rappelant quelques vérités premières.

Domaine de l’éducation

Il convient de commencer par indiquer que l’éducation consiste essentiellement en la formation de l’homme, lui enseignant ce qu’il doit être et comment il doit se comporter durant la vie terrestre, en vue d’atteindre la fin à laquelle il est destiné. Et cette fin, qu’on l’accepte ou non, est Dieu.
Il s’agit donc de développer l’homme dans ses trois dimensions : naturelle, c’est-à-dire physique et psychologique ; intellectuelle par l’enseignement adapté et prolongé ; religieuse, car la prétendue neutralité est une fiction. On ne peut admettre qu’on rejette en marge de l’éducation ces immenses trésors que sont les religions. Il n’est absolument pas normal qu’on réduise l’éducation à l’instruction, avec des programmes sans cesse remaniés, alors que l’instruction véritable requiert la continuité, la répétition. Les programmes doivent être élaborés par des éducateurs compétents qui ont fait leurs preuves. Les décrets ministériels ne peuvent être promulgués qu’après ces lentes préparations approfondies.

Rôle de l’Eglise

La mère et la maîtresse en la matière, c’est l’Eglise qui a plus de vingt siècles d’expérience. Quelle est I’institution humaine qui peut se targuer d’une pareille longévité ? Les laïcs anticléricaux du début du 20e siècle en France ont voulu non seulement ignorer cette incomparable expérience mais supprimer l’lnstitution-Eglise.

Entreprise impossible, car les hommes ont beau faire, ils ne supprimeront jamais une institution divine. Ils sont beaucoup mieux inspirés quand ils la consultent et tiennent compte de sa tradition.

L’Eglise, depuis des siècles, a érigé des établissements scolaires, des collèges. Napoléon a trouvé très commode de s’en accaparer pour en faire des Iycées. Elle a une tradition millénaire d’éducatrice. Bien plus, elle a vu naître en son sein des familles qui se sont spécialisées dans l’art de l’éducation. Parmi ces Instituts, I’un des plus célèbres est incontestablement celui des Frères des Ecoles Chrétiennes, dont le fondateur, au 17e siècle, a privilégié la formation des enfants les plus démunis.

Educateurs

Ce prophète pensait que l’instruction ne pouvait pas rester étrangère à la formation morale des enfants. Et c’est de véritables maîtres que dépend pour une bonne part la qualité des hommes. Jean-Baptiste de la Salle a formé et forme encore les enfants et les jeunes d’après les meilleures principes et les meilleures méthodes. Il a préparé soigneusement des instituteurs appelés à exercer ce ministère si important. Il a institué des écoles normales, pépinières des maîtres. Il n’a pas voulu que les Religieux dont il était le père fussent ordonnés prêtres, étant donné qu’ils ne devaient pas être détournés de l’enseignement et de l’éducation.

C’est pourquoi, le 15 mai 1950, Pie Xll a institué et proclamé Jean-Baptiste de la Salle patron spécial de tous les éducateurs de l’enfance et de la jeunesse. La compétence n’a pas de frontière, elle ignore les discriminations et le sectarisme.

Madagascar s’honore d’avoir eu, au cours du 19e siècle, le Frère Raphaël Louis Rafiringa, religieux exemplaire, en voie de béatification et éducateur pionnier. On fit même appel à lui pour enseigner le Malgache aux notables de l’époque. Avec Basilide Rahidy et Venance Manifatra, il est l’éclaireur de la Malgachisation. Le sage éducateur sait consulter le passé.

GRT

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