Le tribunal a donné son verdict ce mardi 29 avril 2014 : quatre (4) individus accusés dans l’ « affaire FIGN » du 20 mai 2010, sont acquittés au bénéfice du doute après avoir effectué plusieurs mois de prison. Il s’agit de Tombo Jean Boto, Ramahandry Hery Mananiary Judicael, Ramanasoa Heriliva Arthur et Rabetafika Jean Claude.
D’autres prisonniers politiques sont encore en train de purger leurs peines dans les prisons de Tsiafahy et Antanimora ; ils sont une vingtaine environ.
L’association « Mahery fon’ny firenena » a déposé auprès de la Cour Suprême des requêtes pour annulation des verdicts, ainsi que des demandes d’amnistie auprès du Conseil de réconciliation (FFM), d’après son président, Jean Louis Rasoloarimanana.
Vos commentaires
La justice et le droit dicteraient que ce soit les auteurs du putsch sanglant de 2009 et leurs complices (dont la harpie maparienne de l’AN) qui soient aujourd’hui sous les verrous, mais la justice et l’état Malgache n’ont jamais fait bon ménage, et cette tare qui remonte à l’époque de la royauté est désormais bien ancrée dans la culture malgache !
C’est surement la méconnaissance de l’histoire qui fait dire à Paulo cette accusation gratuite et injuste sur la société malgache.
A une époque pas si lointaine, mes grands-mères me racontaient des histoires sur des bouses de vache retournées dans la rue pour être séchées et dont personne n’ose toucher parce que çà appartient déjà à quelqu’un. Les prendre c’est la vindicte populaire assurée dans le village.
Et pour votre gouverne, je vous renvoie à Gustave Julien, administrateur des colonies, ancien interprète principal du gouvernement général de Madagascar et professeur à l’Ecole colonial. Dans son ouvrage : Institutions politiques et sociales de Madagascar,paru en 1908, je cite :
...Nous ne croyons pas émettre un paradoxe en affirmant que la civilisation malgache pourrait offrir à nos sociologues actuels bien des leçons profitables.
Le principe d’autorité, délégué par le souverain aux chefs de caste, de tribus, de clans et jusqu’aux chefs de famille et aux aînés, maintenait, du haut au bas de l’échelle sociale, une discipline dans laquelle il y avait un amalgame d’absolutisme et d’esprit démocratique.
La morale naturelle et la probité président invariablement aux rapport des individus entre eux, et si des différents les divisent c’est avec un grand sens d’équité que les arbitres interviennent et se prononcent.
Une sorte de mutualisme obligatoire ayant comme sanction la mise à l’index des réfracteurs et des délinquants maintient dans les communautés une force de cohésion...
Les fokonolona... ont comme privilège un droit de basse justice pour le règlement de tous les conflits civils ; leurs décisions acquièrent, sauf recours à une juridiction supérieure, la force de la chose jugée.
De l’ensemble des lois édictées se dégage un évident respect pour la personne et la vie humaine ainsi que pour la propriété individuelle.
Le droit à la vie est inscrit en toutes lettres là où il est dit que « ce n’est pas voler que de cueillir les fruits de la terre pour rassasier la faim pourvu qu’il n’en soit pas fait de provision à emporter ».
Que penser d’un peuple qui a eu sa loi Grammont avant nous-mêmes pour la protection des animaux ?
Si nous ajoutons que le droit d’asile est reconnu à tous les sujets, qu’en cas de maladie la collectivité travaille, ensemence et moissonne le champ momentanément abandonné, que l’obligation de travail est faite à tous les valides sous peine d’expulsion de leurs communautés, que l’assistance judiciaire est accordée aux nécessiteux, qu’une sépulture décente, aux frais de la collectivité, est assurée aux malheureux ; que les enfants et les vieillards sont l’objet d’un amour et d’un culte qu’on ne trouve nulle part ailleurs... nous ne voyons plus quel autre argument meilleur nous pouvons donner en faveur d’un peuple qui a été jusqu’ici trop méconnue.
Dans le domaine politique on constatera qu’un grand bon sens préside à toutes les mesures, et, dans celles-ci, on n’aura pas de peine à déceler un souci de prospérité et de prévoyance sociales forçant parfois l’admiration.
Tels sont les grands traits caractéristiques d’une société que nous, Français, avons surprise en pleine évolution et dont peut-être nous n’avons pas tenu assez compte, n’en saisissant pas suffisamment l’importance et la signification.
Bonne lecture à nos amis français trop prompts à dire des généralités affligeantes dues à leur méconnaissance de l’histoire.
J’ai plus de 70 ans,
« Effectivement,j’ai vécu cette période racontée par votre »GRAND’MERE".
J’ai vécu à Anjomakely,route d’Antsirabe,fief de RAMANGASOAVINA.
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
Ah, c’est donc ma réaction à cet article-ci qui me vaut d’être mis à l’index sur tous les articles du jour !
Vous pourriez aussi mettre ma tête à prix pendant que vous y êtes ... pour faire bonne mesure ! Ha !
Vous avez réussi un tour de force qui paraissait impossible sur ce forum : rallier sous votre bannière isandra, basile et surement bcp d’autres, pour me vouer d’un commun accord aux gémonies ! bravo !
Allons Paulo !
Je ne fais pas d’amalgame entre la France des Lumières, de la France qui a donné au monde entier la Déclaration des droits de l’homme, la France de Balzac, de Camus, de Descartes, de Rousseau, de Manet, de Curie, de Pasteur, etc... avec la France de Cazeneuve, de Tapie,de Marine le Pen, de Mélanchon, des affaires Bettancourt, des évasions fiscales, des fraudes à la Sécurité sociale et j’en passe.
Un pays ne se juge pas à un instant T. J’ai habité la France très, très longtemps et je sais ce que je lui dois mais je ne ferais jamais des conclusions hâtives par exemple sur le racisme français ou anti-français ou les problèmes actuels de la France.
Sans rancune mon cher Paulo !
Paulo est l’un des plus intéressants sur ce forum malgré ses réactions lapidaires de temps en temps.
Rassurez-vous, je ne prends pas ombrage de votre critique.
De plus, sachez que si je détestais les Malgaches et Madagascar il y a longtemps que j’aurais fait mes valises. On peut apprécier voire aimer quelqu’un, et même tout un peuple, sans pour autant fermer les yeux sur ses fautes, même si le prix à payer est de froisser des susceptibilités et de passer pour un « gros méchant ! »
Bon d’accord, je ne vais pas m’obstiner : j’admets que j’ai fait un amalgame et que ce n’était pas nécessaire. Mes excuses à tous les Malgaches épris de justice !
QUE DIEU VOUS GUIDE SEM Hery RAJAONARIMAMPIANINA.
Bonne fête du Premier Mai 2014.
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
Sahondra Rabenarivo aurait pu être choisie pour être ministre de la justice a la place de laçtuelle ministre, toutes deux originaires de la province de Fianar.
Je n’ai rien contre l’actuelle ministre, épouse de Emilson, l’ancien gouverneur ratsirakiste de Fianar. Mais tant qu’on s’évertue a mettre un magistrat au ministère, on aura du mal a réaliser les réformes nécessaires pour cause de corporatisme des magistrats. On a besoin de traiter les réformes de façon objective et indépendante.
Rabenarivo n’est ni avocae a la cour, ni magistrate, mais c’est une juriste de haut niveau . Elle aurait pu faire l’affaire. Aussi je dirai que ce n’est que le 1er gouvernement de la 4ème république. C’est provisoire.
De même, je pense que R.ratsiraka , Ahmad, Dadafara, Reboza, Maharante et tous les autres ministres, a l’exception des ministres de l’intérieur, de la police, du MAE, de la gendarmerie, du travail, des universités, et des finances, qui sont de vrais technocrates, tous les autres doivent quitter le gouvernement après les élections municipales en octobre. On verra bien si la dissolution de l’A.N devrait aussi être opérée à ce moment la si la nouvelle majorité municipale est favorable a la disparition définitive du MAPAR.