Hier vers la fin d’après-midi, un incendie grave s’est déclaré dans le fokontany d’Antohomadinika III G Hangar. Au moins, 70 cases d’habitations ont été détruites par les flammes. Les pompiers ont quand même pu maîtriser le feu au bout de plus d’une heure de lutte. Si les flammes ont commencé à sévir vers 16h, elles ont été étouffées complètement à partir de 17h30 hier. La difficulté était telle qu’ils durent pomper l’eau verdâtre et sordide du canal pour éteindre le feu. Du coup, l’on recense près de 140 sans-abri à titre de bilan provisoire. Le foyer de l’incendie était localisé depuis une petite gargote qui vend du café. Le bruit a circulé que des enfants qui jouaient dans le coin seraient à l’origine du sinistre. Etant donné la très grande concentration de cases en bois, beaucoup d’habitants ont dû perdre leurs biens constitués en majorité de meubles modestes. Mais durant le drame, il paraît que des brigands ont profité de la situation pour s’emparer des biens d’autrui. Tel fut le cas de cet homme d’âge mûr « Je n’ai pas pu retrouver presque la moitié de nos meubles. Des individus ont feint de nous aider à les évacuer. Mais ils se sont volatilisés tout simplement, et bien sûr les meubles avec ! », raconte- t-il.
Campement provisoire
Sitôt le drame connu, des représentants de l’autorité comme celui de la CUA ou le colonel des Sapeurs-pompiers sont descendus sur place pour évaluer les dégâts. Ils étaient assistés par M.Roland R, le président du fokontany. Décision fût prise de parquer tous ces sans-abri dans l’enceinte du vaste terrain dit Ramanandraibe. Cette option est expliquée par la non-disponibilité de l’EPP, trop récente et surtout la rentrée imminente des élèves. L’enquête sur cet incendie suit son cours. En même temps, les autorités ont évalué le coût total des dégâts. A noter que cet endroit de la capitale connut pour l’énième fois ce type de sinistre. Selon toujours le président du fokontany, 70% des habitations y sont en bois, expliquant ainsi leur grande vulnérabilité aux flammes. Il y a cinq ans encore, les parcelles où l’incendie a eu lieu venaient d’être remblayées dans un endroit où règnent la promiscuité, l’insalubrité et l’extrême misère. Dans la soirée, le bureau des catastrophes (BNGRC) a offert des sacs de riz, du lait, de la bougie, des couvertures et des tentes.
