Pour une cathédrale modèle

Hier, la célébration du 140e anniversaire du Fjkm Faravohitra s’est déroulée comme prévue. En dehors du culte proprement dit, l’ensemble de la cérémonie a pris plus de trois heures de temps. L’organisation a été passé au peigne fin car à 10 heures et quelques poussières, tout le monde était déjà sur place. Le dispositif de sécurité et l’organisation étaient impeccables par rapport à ce qui se passe sur les lieux tous les autres dimanches où les gros bouchons ont toujours pris le dessus sur les nerfs. Sur le côté Ouest du parvis extérieur, des châlets bien couverts abritent l’endroit où les invités ont pu prendre le cocktail à la fin des cérémonies. Côté Est, une sorte de tribune improvisée, comme cela est de coutume en de pareil évènement, était réservée aux fidèles n’ayant pas pu prendre place à l’intérieur. Sitôt le couple présidentiel arrivé sur place et où le chef de l’Etat n’a pas manqué de prendre la parole, les choses sérieuses pouvaient commencer. Au menu principal, les principaux officiants ont invoqué sans cesse la ferveur religieuse des chrétiens malgaches de l’époque, qui n’ont pas reculé devant la férocité de la persécution par le pouvoir royal. Quatre d’entre eux furent brûlés vifs sur les lieux. Leur martyr a poussé des missionnaires comme Ellis à édifier la bâtisse en 1868 en l’ honneur de leur ferveur religieuse et afin de rallumer la foi vivante chrétienne chez les croyants. D’ailleurs en tant que bon berger, le pasteur de cette paroisse a insisté sur l’utilité de témoigner sa foi vivante (« Fijoroana vavolombelona ») à l’endroit de ses fidèles paroissiens le dimanche 3 février dernier. Et comme nous l’avions déjà rapporté ici, la déclaration solennelle sur le « Tsangam-bato » était en rapport direct avec la foi et la communion du mpitandrina avec son temple. Le verset biblique tiré de Levite 6 5-A : « Ary ny afo ambonin’ny Alitara hirehitra eo ka tsy havela ho faty » est explicité à cet égard. Ce lien historique qui rattache la cathédrale du Fjkm Faravohitra sampana atsinanana aux martyrs chrétiens comme la femme Ramanandalàna et son nouveau-né, a poussé le pasteur à faire ses recommandations. Que le Tranovato devrait être, selon lui, un modèle (« filamatra »), raison de plus pour qu’on l’entretienne. D’autant plus, qu’elle fait maintenant partie du patrimoine national. Ce n’est que vers les 13h et quelques minutes que la cérémonie s’est achevée après que les chrétiens aint quitté les lieux après avoir pris leur communion et participer à la détente conviviale autour du cocktail du 140e.