Le Centre de conférences internationales (CCI) d’Ivato abrite depuis ce mercredi 3 octobre et pour trois jours, un séminaire d’échange d’expérience et d’appropriation des textes électoraux, et ce à l’intention des structures impliquées dans le processus électoral. Ce séminaire entre dans le cadre du protocole d’accord signé entre la CENI-T et l’OIF en vue d’obtenir une liste électorale fiable et transparente pour des élections libres, crédibles, dont les résultats seront reconnus et acceptés par tous. D’ailleurs c’est dans cette optique que la CENI-T a organisé différentes séances de formation visant à renforcer les capacités des acteurs dans le processus électoral.
Dans son allocution Béatrice Attalah, présidente de la CEN-T, a exhorté les autres partenaires de Madagascar à apporter leurs précieuses contributions dans le processus électoral afin de résoudre la crise malgache, laissant comprendre quelque part que la partie malgache a déjà beaucoup fait en matière de financement, mais comme l’a dénoncé le président de la transition il reste que la communauté internationale se fait prier pour honorer ses engagements. Pour sa part, Hugo Sada, délégué de l’OIF pour la Paix, la sécurité et aux droits de l’homme insiste sur l’engagement de l’OIF à aider la CENI-T dans le renforcement des capacités des acteurs électoraux pour une lecture commune, une interprétation commune et une compréhension commune des textes électoraux. En tout cas, toutes les parties sont unanimes à dire que la solution ne peut découler que de l’organisation des élections. Hugo Sada explique que les travaux d’échanges en cours sont très importants car ils entrent dans le cadre de la stratégie et de la politique de prévention des conflits post-électoraux ; car dit-il « on doit s’occuper du processus avant et non après pour éviter les dysfonctionnements et les risques post-électoraux », tout en précisant « qu’il faut que ces élections marquent la fin de la transition et le début d’une nouvelle étape pour Madagascar ; des élections qui créeront une nouvelle dynamique pour la démocratie », selon ses propres termes. Pour le Premier ministre, Omer Beriziky, « le processus électoral revêt une importance capitale pour l’avenir socio-politique malgache, pour une refondation de légitimité du pouvoir et ce séminaire est une étape significative dans le processus électoral pour la sortie de crise »,a-t-il relevé.
Parmi les présents lors de la cérémonie d’ouverture de ce mercredi 3 septembre, on citera la présidente de la CENI-T Béatrice Atallah et les 22 membres de cette institution, neufs membres de l’OIF dirigés par Hugo Sada, le Premier ministre Omer Beriziky, des représentants des partis politiques signataires de la feuille de route, les membres du Comité de suivi et de contrôle de la mise en œuvre de la Feuille de Route (CSC), les membres de la Cour Electorale Spéciale (CES) conduits par son président, Jean Michel Rajaonarivony, Fatma Samoura du Système des Nations unies à Madagascar et deux représentants du PNUD, un représentant de chacun des ministères suivants : Communication, Justice, Intérieur, Relations avec les Institutions, Finances et Budget, Décentralisation, deux représentants de chacun des membres de la Communauté Internationale : Union européenne (UE), Union africaine (UA), Commission de l’Océan Indien (COI), SADC, des experts électoraux de haut niveau des Nations Unies ainsi que les membres de la Haute Cour Constitutionnelle en tant qu’observateurs.
Recueilli par Bill
