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Economie

Filière tabac

Point d’orgue sur le monopole de l’Etat

lundi 30 juillet 2007 | Adrien R.

Si on se réfère à la loi n° 99-018 du 02/08/99 relative au statut de commerçant à Madagascar, le monopôle de l’Etat ne s’exerce plus que sur un seul secteur d’activité qu’est le tabac. En dépit de l’enclenchement du processus de la privatisation des sociétés d’Etat et entreprises publiques, l’Etat se réserve le monopole de certaines activités, à savoir, la commercialisation de l’allumette, la farine et le tabac. Aujourd’hui, il ne reste plus que le tabac qui constitue le seul domaine où s’applique le monopole de l’Etat. Selon toute vraisemblance, le maintien du « mainmise » de l’Etat sur le secteur a été motivé pour des raisons d’intérêt fiscal vu que l’activité profite énormément à l’alimentation de la recette publique. Pourtant, depuis l’année 2001, ce système de monopole ne s’observe que sur papier, bien que la société Ofmata (Office Malgache du Tabac), un établissement public d’intérêt industriel et commercial (EPIC), soit considéré comme l’acteur principal de la filière tabac au pays. A rappeler qu’en 1987, à la suite d’une crise qui a frappé le marché du tabac à Madagascar, les décideurs politiques malgaches ont fait appel au groupe Bolloré afin de booster le secteur.

Simulacre de monopole

En 2001, Bolloré a cédé ses parts dans la Holding Coralma au groupe britannique Impérial Tobacco. Au pays, ce dernier ratisse ses réseaux avec quatre sociétés qui couvrent les segments-clés de la filière tabac à Madagascar, à savoir, Soctam et Sitam à Mahajanga, Sacimem à Antsirabe et Promodim. Depuis, le point d’orgue ne cesse de s’accentuer en ce qui concerne le simulacre monopole de l’Etat sur la filière tabac. L’Ofmata se trouve à l’arrière-plan en cédant le devant de la scène au profit du groupe Impérial Tobacco et du groupe Sipromad. Toujours est-il que la transformation du tabac est assurée par la Sitam et ce, pour le traitement des tabacs blonds afin de les rendre exportables.

Quant à la fabrication de cigarettes, le secteur a été départagé entre la société Sacimem du groupe Impérial Tobacco et Focus du groupe Sipromad. De ce fait, que reste-il de la raison d’être du monopole sachant que le tabac n’est pas du tout le premier secteur le plus pourvoyeur des recettes fiscales à Madagascar. Est-ce que l’intérêt fiscal motivant le monopole en question n’est-il pas en contradiction avec le fait d’interdire l’exercice de publicité sur la cigarette ? Sinon, à quand le secteur rejoindra les rangs de l’allumette et de la farine ?

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