24 kilos de Corindon, 17.100 kilos de bois silicifiés, 656 kilos de quartz, 3,500 kilos de labradorite. Telle est la quantité de pierres saisies par la police au cours du premier trimestre 2007. Leur montant total respectif s’élève à 34 millions de Fmg pour le corindon, 425 millions pour les bois silicifiés, 10 millions pour le quartz et 35 millions pour les labradorites.
Les bois silicifiés sont surtout présents à Toliara et Mahajanga. Exploitées illicitement, ces ressources minières ont été saisies dans un magasin chinois sis à Tsaralalàna. D’une hauteur de 1m20 et de 1 m de diamètre, les six pièces sont prévues à destination de la Chine. Selon, Ranarivoa Mickey, inspecteur auprès de la police des Mines, des informations sont déjà en main concernant le réseau.
De 350 000 à 500 000 Fmg le gramme
En ce qui concerne le corindon, il provient notamment d’une ruée à Mananjary. Africains, Thaïlandais sont les principaux collecteurs de la production. Ils attendent aux environs du site. Aussi, des agents de la police minière se sont répartis sur les différentes issues possibles afin de contrecarrer les sorties illégales de ces richesses nationales et de dissoudre la ruée.
En fait, les corindons sont des pierres qui n’arrivent pas à maturité, mais subissant un traitement au chauffage, ils s’apparentent à de vrais saphirs. Le prix du gramme passe alors de 350 000 fmg à 500 000 fmg.
En cas de saisie, une enquête est menée auprès du détenteur. Par la suite, les objets saisis sont évalués auprès d’un laboratoire d’analyse, qualitativement et quantitativement. Une amende pécuniaire est fixée, le possesseur qui a commis l’infraction doit s’en acquitter. Deux possibilités pourrait se présenter après le paiement. Le ministère pourrait lever la saisie, les pierres sont remises au détenteur s’il est le propriétaire du terrain où s’est tenue l’exploitation non autorisée ou si elles ont été achetées auprès de la propriétaire du terrain.
Si le vol est déclaré, l’Etat perçoit l’amende. Toutefois, l’objet saisi n’est plus retourné au détenteur. L’Etat par ailleurs, pourrait le mettre en vente après une période de un an et un jour.