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jeudi 28 mars 2024
Antananarivo | 15h56
 

Société

Antananarivo

Plus de 12 fous en liberté

mardi 9 septembre 2008 | Hassy

Les éléments de le BMH procèdent à des arrestations de fous dangereux au moins 12 fois dans l’année, soit à raison d’une par mois. Et encore, il ne s’agit là que des aliénés les plus déchaînés pour lesquels ils ont reçu des plaintes émanant de la CUA ou de la société. En réalité, le nombre d’individus atteints de maladies mentales dépasse largement ces chiffres. Beaucoup d’entre eux courent encore vu que leurs familles refusent bien souvent, faute de moyens, de couvrir les frais d’hospitalisation bien que le BMH ait pris l’initiative de les conduire à l’Hôpital psychiatrique d’Anjanamasina. Dans certains cas, ils ne sont pas prévenus, donc il reste encore des personnes atteintes de troubles mentaux en liberté.

Rechutes

L’internement de fous n’est pas une mince affaire. L’hospitalisation à Anjanamasina est payante, ainsi que les médicaments nécessaires au traitement. Cependant, aucun budget du ministère de la Santé ni de la Commune n’est encore prévu pour ces gens. Après avoir reçu les soins nécessaires, ils sont relâchés. Néanmoins, bon nombre d’entre eux font des rechutes faute de suivi. Tel est le cas du grand homme barbu, vêtu de guenilles qui s’arme parfois de grosses pierres. Après avoir été interné pendant quelques mois, le voilà qui refait surface, plus dangereux que jamais. Quant à ceux qui sont encore dans la nature, citons entre autres la femme aux cheveux filasses de Behoririka, dégageant une odeur pestilentielle, et qui ne se gêne point d’enlever en public les morpions accrochés aux parties intimes de son corps. De surcroît, elle couvre d’insultes ceux qui croisent son chemin.

Malin plasir

A Tsaramasay, un homme d’une trentaine d’années trouve un malin plaisir à faire peur aux enfants qu’il rencontre dans les rues, tandis qu’une femme roue de coups tous ceux qui se hasardent à se moquer d’elle. Du côté d’Ambohijatovo, une autre femme s’arme parfois de bâtons et court après les piétons. Les agglomérations des 67ha ne sont pas épargnées. D’après les informations recueillies sur place, un homme robuste charge subitement les citoyens qui marchent tranquillement sur le trottoir. Parmi les cas les moins dangereux, l’on peut mentionner celui du fou d’Ambodimita qui se contente de faire de son nid un petit rempart devant une maison. A Talatamaty, un aliéné plante des clous dans les murs et les arbres. Dans les quartiers d’Anosisoa ,d’Ambodivonikely et d’Ankazomanga, trois fous en tenue débraillée, portant des chaussettes sans chaussures ou une paire de souliers dépareillée, font des farces aux passants. Là encore, il ne s’agit que d’exemples parmi tant d’autres.

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