Aux yeux des près de 500 sans-abri ; déplacés à Anosizato-Antsinana par la CUA et le BMH, ces derniers ont jeté le bébé avec l’eau du bain. Aujourd’hui, ces infortunés sont privés d’eau potable et leurs toilettes débordent d’excréments à craquer. Cette situation écœurante perdure depuis maintenant un mois, à entendre les occupants de ce local. Pendant tout ce temps, ils sont obligés de s’abreuver dans l’Ikopa et de se soulager sur les rives.
Epidémies
Certaines mères de famille dénoncent l’irresponsabilité de leur représentant ; lequel est censé tenir au courant les autorités de leurs éventuels problèmes. Elles sont parvenues à tirer les vers du nez de leur soi-disant président dénommé Rasolo qui nie en bloc toutes ces affirmations. Ce préposé du lieu explique que trois mois durant ; après l’inauguration (en Janvier), les ayant-voix au chapitre assuraient tous leur rôle : les pompiers ravitaillaient le site en eau potable quotidiennement ; tandis que le camion de vidange passait régulièrement. Aujourd’hui, ils ont tous déserté l’endroit sans crier gare. Les habitants craignent actuellement le ravage des épidémies, en raison de l’insalubrité qui règne.
Vandalisme
Les gens d’Anosizato ne payent pas de mine. Certes, ils sont unanimes à vanter l’importance du site, néanmoins, ayant l’estomac dans les tallons, ils se volent eux-mêmes. Des pieds de tentes, soutenant les abris même ont été dérobés. Selon les informations recueillies sur place, des preneurs les accaparent ; à raison d’Ar 2500 l’unité. Après de tels actes de vandalisme, les tentes s’écroulent et sont ramenées au BMH. Vogue la galère…
