D’un bout à l’autre du pays, l’élection au niveau du fokontany bat son plein. Et pas aussi longtemps que lundi dernier, le Conseil des ministres présidé par le président Marc Ravalomanana a débattu longuement sur les tenants et aboutissants sur les indemnités des futurs chefs du fokontany qui seront élus et retenus successivement par la population et le chef du district conformément aux dispositions en vigueur.
En effet, au cours du week-end, les fokonolona relevant d’une dizaine de fokontany dans le district d’Avaradrano ont tenu une assemblée générale ordinaire pour élire leurs trois représentants dont les noms devraient être envoyés au Chef de district, qui, à son tour, en retiendra deux noms pour être le chef du fokontany et son adjoint. Bien que des voix se fassent entendre pour faire une certaine observation plus ou moins négative à ce genre de choix, il n’en demeure pas moins que la règle démocratique a régné tout au long de ces assemblées générales des « fokonolona ». A preuve, quelques témoignages que nous avons pu glaner ici et là ont démontré sans aucune fioriture combien les gens ont pu choisir en toute liberté leurs édiles.
Pour André R.,19 ans , habitant à Ambohitsoa, Commune rurale de Manandriana-Avaradrano : « C’est pour la première fois que j’ai vu une assemblée générale plus que complète parce que les uns et les autres ont voulu volontiers particiciper à cette réunion consistant à élire ceux qui devraient être les N°1 et 2 de notre fokontany ».
Quant à Marie, 30 ans, toujours dans la commune d’Avaradrano, elle avoue ne pas très comprendre le fait que le choix du fokonolona sera encore soumis à celui du chef du district pour la désignation finale d’un homme ou d’une femme à la tête de son fokontany. « Selon elle, il s’agit d’une « démocratie qu’elle a du mal à bien saisir … ».
Une motivation arrivée à point nommé
Il va sans dire que la rémunération fixée à Ar 100 000, paraît-il , pour les futurs chefs du fokontany constitue en soi une motivation qui arrive à point nommé par les temps qui courent. Et le nombre assez élevé des candidats aux élections préliminaires explique une certaine volonté de… servir !
Mais il y a aussi une contrepartie . A savoir, la nécessité absolue d’une présence permanente au bureau du fokontany, le niveau intellectuel appréciable, la capacité de bien administrer les affaires de fokonolona... Autant de conditions qui expliquent le bien-fondé de cette fameuse motivation.
Quoi qu’il en soit, l’ objectif est de réaliser le MAP (Madagascar Action Plan).
