Comme pressenti depuis 2009, Pierrot Rajaonarivelo a annoncé ce samedi 26 janvier 2013 au Carlton, qu’il accepte d’être candidat du MDM aux présidentielles du 8 mai de cette année. Pierrot Rajaonarivelo n’a donc pas eu besoin d’attendre les résultats des travaux sur l’amnistie comme le supposent certains ; soit la justice l’a blanchi des accusations de complicité de détournement de deniers publics, soit il est sûr de faire partie des bénéficiaires de l’amnistie de droit ; en tout cas, rien pour l’instant ne l’a apparemment empêché d’annoncer sa candidature en grande pompe.
Parallèlement, Jean Lahiniriko, président du PSDUM, a annoncé lui aussi sa candidature à ces présidentielles du 8 mai 2013 mais dans un cadre moins festif. La présence des cadres de l’UDR-C lors de la cérémonie dément les rumeurs sur les dissensions au sein de ce groupement politique auquel appartient le PSDUM. Depuis la décision de Andry Rajoelina de ne pas se porter candidat, Jean Lahiniriko est apparu comme pouvant être un candidat naturel qui peut prendre sa place dans le camp pro-Rajoelina pour ne pas dire être son remplaçant. D’ailleurs Jean Lahiniriko avait déjà été candidat à la présidence de la République en 2007 et il avait été deuxième.
Jean Lahiniriko a expliqué que le pays a besoin du grand pardon et qu’il faut accélérer le processus de réconciliation nationale pour obtenir des élections libres et démocratiques. Si on a bien compris, c’est un préalable. Pour se donner une image critique ou d’opposant qui pourrait lui être utile dans sa campagne de propagande, Jean Lahiniriko dans son allocution a admis qu’il n’y eut aucun changement depuis 2009 et que le sang des martyrs a été versé pour rien. Il promet la bonne gouvernance, la bonne gestion des ressources naturelles et d’œuvrer pour la préservation de l’unité nationale.
Recueilli par Bill
