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Editorial

Petite victoire

mercredi 5 mars 2008 | R. C.

La petite victoire de l’Ajesaia sur Costa Do Sol (1 but à 0) n’a pas suffi à qualifier la formation d’Antanikatsaka au tour suivant. La marge est trop petite pour permettre aux protégés de Jeremia Randriambololona de continuer dans cette compétition africaine. L’Ajesaia va ainsi rejoindre l’Adema déjà éliminée aussi des éliminatoires de la Champion’s League. Les équipes malgaches ne franchissent plus depuis trois ou quatre ans le seuil du tour préliminaire des championnats d’Afrique des clubs. Faut- il s’en émouvoir ou s’en inquiéter ? Ou carrément laisser tomber cette discipline gérée à la petite semaine par une fédération dépourvue de toute vision sur le sujet. Car le football a beau toucher le fond, il continue allègrement de couler ! Une performance naturellement « orpheline » car personne ne veut endosser la « grande » responsabilité de la débâcle du football malgache. La fédération préfère voir ailleurs tandis que les clubs s’entêtent à poursuivre leurs querelles de clochers. Sans parler de l’Etat à travers le ministère des Sports, complètement à côté de ses godasses.

Passer à autre chose

C’est une pure perte de temps que de se demander pourquoi le foot en est arrivé là ? Car d’une chose, on est sûr. L’amateurisme actuellement en vigueur condamne cette discipline à évoluer indéfiniment en marge de l’élite continentale. Et aussi à tourner en rond dans son petit coin perdu de l’Océan Indien. Les petits projets Fifa Goal, Kitra Fokontany, « conseiller spécial » en foot à la présidence, etc, tout ça n’est que de la poudre aux yeux destinée à satisfaire l’ego de certains responsables qui ont du mal à sortir le grand jeu. Les maigres résultats obtenus jusqu’ici prouvent que le système actuel a complètement failli. Il faut passer à autre chose ! Car tout n’est pas perdu. Bien au contraire, ça et là émergent de jeunes garçons fous de foot et talentueux. Ils dépensent de l’argent, de l’énergie et du temps sans compter, pour assouvir leur passion du ballon rond. Pour leur discipline favorite. Ils jouent avec ferveur sur des espaces présentées comme terrain de foot à longueur de journée et tout au long de l’année. Par ailleurs, les parents commencent aussi à changer d’attitude en encourageant les petits. Beaucoup investissent en matériels pour les petites équipes. Ils se sentent encouragés par les exemples de ces stars africaines, parties de rien mais bien encadrées, qui peuplent maintenant les championnats les plus prestigieux européens et les clubs les plus riches de la planète. Toutefois, pour en arriver là, le système doit être entièrement remis à plat. Parce qu’en définitive, et quitte à faire des mécontents, on ne peut pas faire du neuf avec du vieux.

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