Les premiers bilans, après le passage du cyclone « Ivan » sur la côte Est, présentent en gros un spectacle de désolation. Pour ce qui est de la Région Analanjirofo, en particulier, la production de letchis, de girofle et de riz, premiers produits qui font sa renommée, a connu un désastre quasi total.
15 jours après le cyclone, les pieds de letchis, de girofle et autres produits agricoles ne sont plus que des arbres sans vie. « Paradoxalement, au lieu de donner la vie, l’eau de pluie, accentuée par le soleil, ont fait que ces plantes sont perdues à jamais ». Le directeur du développement régional, Nivoary Rafanomezantsoa, souligne que les feuilles sont mortes actuellement. Le girofle, par exemple, est une plante fragile, la moindre secousse peut la déraciner.Annuellement, Analanjirofo produit 60 tonnes de letchis par an, 30.000 tonnes de girofle et 180.000 tonnes de riz. « Le mal se présente à 80%, voire 90% de la production totale ». Les districts de Sainte-Marie, Vavatenina, Fenoarivo Atsinanana et Saonierana Ivongo sont unis dans la même galère, de même que le sud de Mananara Avaratra. « Ce sont tous des produits qui constituent la grande partie des ressources des ménages de la Région. À la longue, d’ici un à deux mois, la population pourrait rencontrer des difficultés financières sans précédent ». La région vit de la riziculture sur
« tanety ». « Malheureusement, la pluie ne nous permet qu’espérer une récolte de 30%, cette année ». Côté tourisme, 90% des infrastructures d’accueil demandent à être rétablies. « Actuellement, nous sommes en saison morte. Les opérateurs ont le temps de remonter la pente, mais les fonds restent encore à chercher ».
